Ce pays d’Afrique se lance dans le nucléaire ; une centrale annoncée en grande pompe

centrale nucléaire

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Le Kenya, pionnier africain des énergies renouvelables, surprend en affichant des ambitions de construction d’une centrale nucléaire.

Alors que le pays s’est engagé dans une transition énergétique verte, le projet de centrale nucléaire suscite de vives controverses.

Ce tournant stratégique, annoncé à l’occasion du sommet États-Unis-Afrique sur l’énergie nucléaire, interroge sur les motivations profondes du gouvernement kényan et sur les risques encourus.

Une centrale nucléaire : un choix stratégique ou une nécessité économique ?

Le gouvernement kényan justifie ce projet par la volonté d’accroître sa capacité de production électrique, de réduire sa dépendance énergétique et de créer des emplois.

En effet, le pays de William Ruto, en pleine croissance économique, voit ses besoins énergétiques augmenter de manière exponentielle.

Le nucléaire, présenté comme une source d’énergie stable et à faible émission de carbone, apparaît comme une solution prometteuse pour répondre à ces défis.

Cependant, ce choix stratégique soulève de nombreuses questions. Le coût exorbitant de la construction et de l’exploitation d’une centrale nucléaire représente un investissement considérable pour un pays à revenu intermédiaire.

De plus, les risques liés à la sûreté nucléaire, à la gestion des déchets radioactifs et à la prolifération nucléaire ne sont pas négligeables.

Un pari risqué pour l’environnement et la population

Le Kenya, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, pourrait voir ses efforts compromis par la construction d’une centrale nucléaire.

Ce projet entre en contradiction avec les objectifs de développement durable et risque de compromettre la biodiversité d’une région déjà fragile.

Par ailleurs, les populations locales s’inquiètent des impacts sanitaires et environnementaux potentiels de cette installation.

Les risques de contamination radioactive, bien que faibles, ne sont pas nuls et pourraient avoir des conséquences désastreuses à long terme.

Un débat qui s’annonce houleux

Le projet de centrale nucléaire divise l’opinion publique kényane et suscite des débats passionnés au sein de la classe politique.

Les ONG environnementales et les défenseurs des droits de l’homme ne vont pas tarder à dénoncer un choix irresponsable et demander au gouvernement de privilégier les énergies renouvelables, dont le Kenya dispose d’un potentiel immense.

Le choix du Kenya de se lancer dans le nucléaire marque donc un tournant dans sa politique énergétique.

Cette décision, motivée par des enjeux économiques et géopolitiques, pourrait avoir des conséquences durables sur le pays et la région. Il reste à savoir si les bénéfices escomptés justifieront les risques encourus.