Ce pays d’Afrique révolutionne le traitement du VIH

VIH traitement

Crédits photo : Pexels / Darina Belonogova

Une avancée majeure dans le traitement du VIH vient d’être annoncée en Afrique du Sud.

En effet, des chercheurs y ont obtenu des résultats sans précédent dans le traitement de cette infection qui touche des millions de personnes à travers le monde.

Concrètement, un essai clinique mené et couronné de succès à Durban pourrait bien changer l’approche thérapeutique de cette pandémie.

Présentée lors de la Conférence 2025 sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) à San Francisco, cette étude révèle que 20% des participants parviennent désormais à contrôler le virus sans recourir aux traitements antirétroviraux (TAR) habituellement prescrits à vie.

C’est une première sur le continent africain qui ouvre de nouvelles perspectives, particulièrement prometteuses pour les pays aux ressources limitées.

La nouvelle démarche dans le traitement du VIH

L’approche développée par les chercheurs sud-africains repose sur l’immunothérapie combinée.

Selon le communiqué publié le 17 mars dernier par l’Université du KwaZulu-Natal, cette stratégie vise à éliminer ou réduire significativement les réservoirs où le VIH se cache dans l’organisme.

L’objectif est ambitieux mais clair : permettre au système immunitaire de gérer lui-même le virus sans dépendance à un traitement médicamenteux permanent.

Le protocole de recherche s’est articulé autour de deux phases distinctes. Dans un premier temps, les participants ont reçu un traitement antirétroviral très précocement après l’infection, permettant une maîtrise rapide de la charge virale.

Cette première étape a été suivie par l’administration d’immunostimulants puissants destinés à renforcer les défenses naturelles de l’organisme contre le virus.

Enfin, sous surveillance médicale rigoureuse, les traitements antirétroviraux ont été interrompus pour évaluer la capacité du corps à maintenir le contrôle du virus de manière autonome.

Particulièrement remarquable est le choix exclusif de femmes pour cet essai clinique impliquant 20 participantes.

Cette décision prend tout son sens quand on sait que les femmes constituent une population particulièrement vulnérable face au VIH, tout en étant souvent sous-représentées dans la recherche médicale.

Les résultats obtenus sont éloquents : 30% des participantes ont pu se passer de traitement pendant près d’un an, tandis que 20% ont maintenu une charge virale indétectable sans médication durant toute la période d’observation de 55 semaines.

Plus impressionnant encore, ces quatre participantes continuent de présenter des résultats positifs un an et demi après l’arrêt de leur traitement.

Le Professeur Thumbi Ndung’u, directeur des sciences fondamentales à l’Africa Health Research Institute et responsable de l’étude, souligne l’importance de cette percée scientifique.

« Étudier comment ces 20% ont réussi à contrôler le virus par eux-mêmes aidera les scientifiques à élaborer de meilleures stratégies et à affiner les futurs traitements », a-t-il déclaré.

Cette recherche démontre également qu’il est possible de mener des études de pointe sur le traitement du VIH dans des contextes aux ressources limitées, là même où la pandémie frappe le plus durement.

Elle prouve que des solutions adaptées aux réalités locales peuvent émerger du continent africain et potentiellement transformer l’approche thérapeutique du VIH à l’échelle mondiale.

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