Le Soudan, pays d’Afrique, vient d’annoncer officiellement sa reconnaissance de l’indépendance du Kosovo.
La présidente kosovare Vjosa Osmani a en effet révélé cette nouvelle ce samedi 12 avril 2025.
Le tout s’est déroulé lors du Forum de la Diplomatie d’Antalya en Turquie, où elle s’est entretenue avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Yousif.
« Le Soudan a reconnu la République du Kosovo, et les deux pays se sont accordés pour établir des relations diplomatiques », a-t-elle déclaré dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
Cette reconnaissance, qui intervient plus de quinze ans après la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie en 2008, s’inscrit dans une dynamique diplomatique encouragée par la Turquie.
La présidente Osmani n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer sa gratitude envers le président turc Recep Tayyip Erdoğan, qu’elle a remercié « d’avoir rendu ce jour historique possible ».
De son côté, Ali Yousif a précisé que cette décision émanait directement du chef du Conseil de souveraineté du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, suite à sa rencontre avec le président Erdogan lors du forum.
Le ministre soudanais a également exprimé l’espoir que « cette reconnaissance marque le début d’une nouvelle ère de coopération entre les deux pays ».
Il convient de noter que la démarche du Soudan s’inscrit dans un contexte où plus de cent pays ont déjà reconnu l’indépendance du Kosovo, majoritairement sous l’impulsion de la Turquie. Le Kenya avait récemment fait de même, le 26 mars 2025.
Pour le Kosovo, chaque nouvelle reconnaissance représente un pas supplémentaire vers une légitimité internationale pleine et entière, tandis que pour le Soudan, cette initiative diplomatique pourrait signaler une volonté de réaffirmer sa place sur l’échiquier international malgré les défis internes auxquels le pays fait face.
Cette reconnaissance mutuelle ouvre la voie à de potentielles collaborations économiques, culturelles et politiques entre Khartoum et Pristina.
Cependant, les observateurs internationaux s’interrogent sur les implications concrètes de ce rapprochement entre deux nations confrontées à leurs propres défis de stabilité politique et de développement.
© AFP