Ce pays d’Afrique reçoit une très mauvaise nouvelle de la Banque Mondiale ; la pire performance depuis…

Banque mondiale : après plusieurs années de crise économique, ce pays de l’Afrique du Nord peut désormais souffler ; l’institution va …

Crédit Photo : Agence Afrique

Dans un rapport qui sonne comme un avertissement, la Banque mondiale vient de revoir à la baisse ses projections de croissance pour le Kenya, annonçant un taux de 4,7% pour 2024, en recul par rapport aux 5% initialement prévus en juin dernier.

Elle indique d’ailleurs que cette performance est la plus faible du pays depuis la crise du Covid-19 en 2020.

Pour en arriver là, la Banque Mondiale a dressé un tableau contrasté de l’économie du Kenya.

En effet, si le pays a réussi quelques prouesses macroéconomiques notables, comme la stabilisation du shilling et la maîtrise de l’inflation à 2,8%, les fondamentaux restent préoccupants.

Le spectre du surendettement plane toujours, avec une dette intérieure représentant désormais 51% du stock total, tandis que les coûts du service de la dette grèvent lourdement le budget national.

L’année 2023 a été particulièrement éprouvante pour le Kenya. Les manifestations anti-gouvernementales de juin ont contraint le président William Ruto à abandonner des réformes fiscales cruciales qui devaient générer plus de 2 milliards de dollars de recettes supplémentaires.

Cette reculade a considérablement ébranlé la confiance des investisseurs. Les catastrophes naturelles, notamment les inondations dévastatrices d’avril et mai, ont ajouté une couche supplémentaire de difficultés.

Le secteur bancaire n’est pas épargné, avec une augmentation inquiétante des prêts non performants.

Les taux d’intérêt élevés et le ralentissement économique créent un effet ciseau qui étouffe progressivement le secteur privé, celui-ci se trouvant en concurrence directe avec l’État pour l’accès aux financements.

Malgré ces vents contraires, le Kenya maintient une performance supérieure à la moyenne régionale de l’Afrique subsaharienne, établie à 3%.

L’institution de Bretton Woods prévoit même un rebond à 5,1% à moyen terme, sous réserve que le gouvernement parvienne à résoudre ses déséquilibres structurels.