La Guinée équatoriale, un petit pays d’Afrique centrale, pourrait recevoir un coup de pouce financier d’une valeur de 1200 milliards de la part du géant suisse du négoce de matières premières, Trafigura.
En effet, lors d’une rencontre le 31 juillet dernier, les deux parties ont évoqué un potentiel financement de 2 milliards de dollars (1 200 milliards de FCFA) destiné à redynamiser le secteur des hydrocarbures équato-guinéen.
Ce prêt envisagé par Trafigura servirait à financer plusieurs projets clés, notamment la relance de la production de pétrole brut dans le bloc B, anciennement exploité par ExxonMobil, et le développement du projet gazier EQ-27.
Ces initiatives sont cruciales pour un pays dont l’économie est fortement dépendante du pétrole et qui fait face à une profonde crise économique.
Avant les 1200 milliards, un contexte économique difficile pour le pays d’Afrique
La Guinée équatoriale, riche en pétrole, mais pauvre en infrastructures, souffre depuis plusieurs années de la baisse des cours du brut et de l’épuisement de ses réserves.
Le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une contraction de son PIB de 8,8% en 2023 et de 5,5% en 2024.
Les recettes pétrolières, qui représentent la majeure partie de ses revenus, devraient chuter de 44% en 2024 par rapport à 2022.
Un partenariat qui soulève des questions
Si ce financement pourrait sembler une bouée de sauvetage pour l’économie équato-guinéenne, il est important de souligner que les négociations sont encore en cours et qu’aucun accord définitif n’a été signé.
Par ailleurs, le secteur pétrolier, souvent synonyme de corruption et d’inégalités, suscite de nombreuses interrogations quant à l’utilisation qui sera faite de ces fonds.
Il est également intéressant de noter que cette annonce intervient alors que Trafigura fait face à des difficultés juridiques en Suisse.
Le géant du négoce a été condamné à verser plusieurs millions de dollars de compensation pour corruption. Cette affaire rappelle les enjeux éthiques liés aux activités des grandes entreprises dans les pays en développement.