Alors que la situation sécuritaire continue de se dégrader dangereusement dans l’Est de la République démocratique du Congo, un pays d’Afrique a décidé de prendre le taureau par les cornes.
Concrètement, l’Afrique du Sud a décidé de voler au secours de ce pays meurtri par des années de conflit.
Le président Cyril Ramaphosa a en effet ordonné l’envoi immédiat de 2 900 soldats dans le cadre de la Mission de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) en RD Congo.
Cette force régionale vise à épauler l’armée congolaise face aux groupes armés qui perpétuent des massacres contre les populations civiles.
Un conflit au nord de la RD Congo depuis des années
Depuis janvier 2021, la province du Nord-Kivu est le théâtre d’affrontements sanglants entre les FARDC (Forces Armées de la RD Congo) et les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars).
Constitué d’anciens militaires congolais mutinés, le M23 cherche à étendre son emprise sur cette région riche en minerais, avec pour objectif avoué de marcher sur Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
En quelques mois, le M23 a déjà conquis de nombreuses localités, semant la désolation sur son passage. Selon l’ONU, les combats et les exactions contre les civils ont déjà fait 188 000 déplacés.
Devant l’urgence de la situation, l’Afrique du Sud a donc décidé d’activer le pacte de défense de la SADC qui stipule : « Toute attaque armée contre un Etat membre sera considérée comme une menace contre l’ensemble de la région ».
Outre l’envoi de soldats, ce soutien s’accompagne d’un appui logistique et financier conséquent. Le déploiement de ce contingent pour une période de 3 mois représente un budget de 105 millions de dollars.
Un investissement nécessaire selon le président Ramaphosa pour qui a annoncé : « Il était de notre devoir d’agir sans délai face à la détérioration dramatique de la situation sécuritaire dans cette région ».
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