L’acide phosphorique constitue la matière première de base pour la production de sels phosphatés, principalement les engrais.
Le 28 juin 2025, l’Egypte a signé un accord pour transformer du phosphate en acide phosphorique. En effet, le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources Minérales vient de franchir une étape historique dans la valorisation des ressources naturelles du pays.
Le ministre Karim Badawi, en présence du gouverneur de la New Valley, Mohamed Al-Zamlout, a assisté à la signature des contrats définitifs pour démarrer la construction d’un complexe de production d’acide phosphorique sur le plateau d’Abu Tartur.
Ce projet industriel, d’un coût estimé à 658 millions de dollars, s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation des matières premières en produits à forte valeur ajoutée.
Dans sa première phase, le complexe produira 250 000 tonnes par an d’acide phosphorique hautement concentré, à partir du phosphate brut extrait localement.
L’accord a été signé entre plusieurs institutions égyptiennes et deux entreprises chinoises spécialisées, CSCEC et ECEC.
Le ministre Badawi a salué le lancement de ce chantier qu’il qualifie de tournant majeur pour le secteur minier.
Il a souligné que le projet contribuera à renforcer la production industrielle, créer des emplois et dynamiser l’économie locale.
De son côté, le gouverneur Al-Zamlout a insisté sur l’importance de ce projet pour la région. Longtemps restée à l’écart du développement industriel, la New Valley espère, grâce à cette initiative, devenir un pôle économique dynamique, créateur d’emplois et attractif pour les investisseurs.
L’ingénieur Mohamed Abdulazim, responsable du projet, a confirmé que ce complexe constitue la première pierre d’une série d’initiatives industrielles à venir, toutes centrées sur l’exploitation durable des immenses réserves de phosphate de la région.
Ce projet marque une nouvelle ère pour l’Égypte, plaçant les ressources minières au cœur de sa stratégie de développement industriel et économique.