Afin de booster son économie, l’Égypte, pays d’Afrique du Nord, veut dynamiser son industrie de la soie naturelle.
Dans cette perspective, le 30 mai 2025, le Premier ministre Mostafa Madbouly a tenu une réunion avec plusieurs ministres et responsables.
Les autorités espèrent tirer profit de la demande mondiale croissante, notamment en provenance d’Asie.
Actuellement, la soie naturelle représente 65 % de la soie utilisée à des fins commerciales dans le monde. Produite par les vers à soie, elle est considérée comme l’un des meilleurs types de soie.
Selon les données de l’IFAD en 2020, la soie naturelle se vend à des prix élevés allant de 50 à 70 dollars le kilo sur les marchés internationaux.
Ainsi, l’élevage de vers à soie devient une activité génératrice de revenus pour les Égyptiens.
Dans le gouvernorat de la Nouvelle Vallée, 139 hectares de mûriers, dont les feuilles servent à nourrir les vers à soie, ont été plantés. Plus de 31 000 arbres ont été mis en terre pour soutenir cette filière prometteuse.
Par ailleurs, 14 serres et 32 laboratoires ont été construits afin de renforcer la chaîne de production de la soie naturelle.
Vingt-cinq projets sont en cours, et des formations sont proposées aux jeunes et aux petits agriculteurs, en partenariat avec la FAO.
Le porte-parole du gouvernement, Mohamed Al-Hamsani, a précisé que la stratégie repose sur une approche de développement en grappes (clusters), avec le concours de plusieurs ministères, d’agences de développement et d’acteurs de la société civile.
Elle vise à améliorer les techniques de culture du mûrier, d’élevage des vers à soie, de filage et de commercialisation.
Un projet pilote est en cours dans le gouvernorat de Qena, où 220 acres de forêts ont été réservés, dont 77 déjà exploités. Ce programme devrait permettre de créer plus de 8 000 emplois.