Le Maroc, un pays d’Afrique du Nord, opère une réforme verte pour accéder plus facilement aux marchés mondiaux. Tout change et le Royaume chérifien veut vivre avec son temps.
Le 3 juin 2025 à la Chambre des représentants, M. Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, a présenté un projet de loi décisif pour l’avenir des exportations marocaines.
Il s’agit du projet de loi n° 75.24 modifiant la loi sur la normalisation, la certification de conformité et l’accréditation. Cette réforme approuvée par les représentants marque un tournant pour la compétitivité du Royaume.
Intégré au Programme du Commerce Extérieur 2025-2027, ce texte ambitionne de doter les entreprises marocaines d’un outil central : un système national capable de certifier leurs performances environnementales, en particulier leur empreinte carbone.
L’objectif est de répondre aux nouvelles exigences des marchés internationaux, notamment européens, qui renforcent leurs politiques climatiques et imposent des barrières environnementales aux importations.
En effet, l’Union européenne a récemment instauré le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (CBAM). Il s’agit d’une taxe carbone imposée aux produits importés en fonction de leurs émissions de CO₂.
Ce dispositif, destiné à éviter les concurrences déloyales et à protéger les efforts environnementaux des industriels européens, représente un défi majeur pour les pays exportateurs. Le Maroc, loin de le subir, choisit de s’y adapter de manière proactive.
Afrique du Nord : le Maroc veut accéder plus facilement aux marchés mondiaux grâce à l’IMA
Grâce à la nouvelle loi, l’Institut marocain de normalisation (IMA) deviendra l’organisme national de référence pour la délivrance des certificats de conformité carbone.
Les entreprises marocaines, tous secteurs confondus, pourront ainsi attester de leur engagement environnemental selon des normes reconnues.
Cela facilitera leur accès aux marchés internationaux, renforcera leur crédibilité auprès des partenaires étrangers et ouvrira de nouvelles opportunités commerciales.
Ce dispositif répond aussi à la dynamique mondiale autour du climat, où la performance environnementale devient un critère aussi important que le prix ou la qualité.
En se dotant d’un tel cadre juridique, le Maroc anticipe les transformations à venir, transforme une contrainte en avantage stratégique et place ses exportateurs dans une position favorable sur le long terme.