Pour moderniser ses capacités de défense, le Maroc se tourne vers la Chine pour l’acquisition d’avions d’attaque légers L-15 Falcon.
Ce choix vient remplacer les vieillissants Alpha Jet, en service depuis la fin des années 1970 dans l’armée de l’air marocaine. Le média marocain Assahifa a publié l’information ce dimanche 5 janvier 2025.
Les Alpha Jet, conçus conjointement par Dassault Aviation (France) et Dornier (Allemagne), ont joué un rôle crucial dans la formation des pilotes et les missions d’attaque légère, notamment dans le cadre des opérations contre le Front Polisario au Sahara marocain.
Cependant, avec l’évolution des exigences militaires modernes, leurs capacités, limitées par l’absence de systèmes électroniques de pointe, ne suffisent plus à répondre aux besoins actuels.
Pourquoi le Maroc va acquérir des avions d’attaque auprès de la Chine ?
Le L-15 Falcon, développé par la société chinoise Hongdu Aviation Industry Corporation, se positionne comme un candidat prometteur.
Mis en service en 2013, cet avion dispose d’un cockpit numérique, de systèmes fly-by-wire, et d’un radar « PESA ».
Il peut transporter jusqu’à 3 500 kg de munitions sur neuf points d’attache, et est compatible avec des armes sophistiquées telles que les missiles SD-10 et PL-8, ainsi que des bombes guidées par satellite.
Au-delà de ses caractéristiques techniques, l’intérêt du Maroc pour cet appareil reflète un renforcement de la coopération militaire entre Rabat et Pékin.
Le Royaume a déjà acquis plusieurs équipements avancés de défense auprès de la Chine, tels que le système anti-aérien FD-2000B, le lance-roquettes AR2, et le drone Wing Loong 2.
Ces transactions témoignent d’une relation bilatérale croissante, consolidée par l’adhésion du Maroc à l’initiative chinoise Belt and Road en 2022.
En dehors de la Chine, le Maroc dans un accord avec les États-Unis
Parallèlement, le Maroc reste tourné vers les États-Unis pour l’acquisition des avions de combat F-35, reconnus comme parmi les plus performants au monde.
Selon des rapports récents, les négociations autour des F-35 pourraient être accélérées par les relations diplomatiques entre Rabat, Washington, et Tel-Aviv.
Ces relations ont été renforcées en 2022 par un accord tripartite orchestré par Donald Trump, incluant la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara et des collaborations militaires stratégiques.
En diversifiant ses partenaires militaires, le Maroc affirme sa volonté d’adopter une stratégie équilibrée et moderne, tout en s’assurant de maintenir une force aérienne adaptée aux défis sécuritaires actuels.