L’Egypte, un pays d’Afrique du Nord, dote sa station spatiale d’un deuxième télescope pour la surveillance des satellites et des débris spatiaux. L’Institut national de recherche astronomique et géophysique a annoncé l’achèvement de l’installation du téléscope ce 3 avril 2025.
Ce télescope permet de surveiller les objets spatiaux jusqu’à une altitude de 36 000 km. Il utilise la technologie chinoise de surveillance laser et optique.
Il s’agit du plus grand télescope de ce type en dehors de la Chine et du seul de ce type au Moyen-Orient et en Afrique, a déclaré le Dr Taha Tawfik Rabeh, directeur par intérim de l’institut.
Grâce à la Chine, l’Egypte a le plus grand téléscope d’Afrique
Désormais, la station spatiale égyptienne dispose de deux télescopes astronomiques avec un diamètre de miroir de 1,2 mètre et 70 cm.
Il s’agit d’une grande avancée dans le domaine spatial pour l’Egypte. La station permet aux pays de surveiller et de suivre des objets spatiaux jusqu’à 36 000 km d’altitude.
Parmi les objets détectables par la station, il y a les orbites géostationnaires, dont les satellites de communication, de navigation et de télédétection les plus importants.
La station s’appuie sur deux technologies principales pour accroître la précision des observations et améliorer la qualité des données : la technologie laser, qui consiste à envoyer des impulsions laser vers les objets spatiaux et à mesurer leur temps de retour.
Cette technologie permet d’obtenir des mesures très précises de la position et de la vitesse des objets, ce qui contribue à évaluer les risques de collision et à prendre des mesures préventives afin d’éviter les accidents orbitaux.
En outre, la technologie de surveillance optique, qui repose sur la capture d’images à haute résolution à l’aide de capteurs optiques avancés, permet de suivre des objets inconnus, d’analyser la nature des objets spatiaux et d’évaluer leur état orbital.
L’Égypte devient l’un des rares pays capables de surveiller les débris spatiaux et de suivre les satellites
L’exploitation de cette station présente d’importants avantages, notamment l’amélioration de la prévision du mouvement des débris spatiaux et la réduction des risques de collision.
Par ailleurs, cela permet le soutien des programmes spatiaux égyptiens par la fourniture de données précises qui contribuent au développement de futurs projets spatiaux.
Grâce à ces données, l’Egypte pourra plus facilement lancer de nouveaux satellites et de programmes de télédétection en coopération avec des partenaires internationaux.
L’exploitation de la station soutient l’entrée de l’Égypte dans une nouvelle phase de la science et de la technologie spatiales.
L’Égypte est devenue l’un des rares pays capables de surveiller les débris spatiaux et de suivre les satellites avec ces technologies avancées.
Elle renforce sa position en tant que centre régional dans ce domaine et ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération scientifique et technologique avec les partenaires internationaux.
Il convient de noter que l’Institut national de recherche astronomique possède une autre station optique à l’Observatoire astronomique de Katameya, qui fonctionne efficacement depuis 2019.
Le personnel scientifique de l’institut a contribué à la publication de plusieurs articles de recherche internationaux dans le domaine de la science et de la technologie spatiales dans des revues scientifiques prestigieuses et bien classées.