Couverte en grande partie par le désert, l’Égypte, un pays d’Afrique du Nord, repousse les limites de l’impossible grâce à la Chine et aux Émirats arabes unis.
En effet, dans l’immensité aride du désert du gouvernorat de Minya, au sud de l’Égypte, une transformation silencieuse mais profonde est en cours.
C’est ici qu’un ambitieux projet agro-industriel, surnommé le « Canal du sucre », prend vie dans le cadre d’une coopération tripartite entre la Chine, l’Égypte et les Émirats arabes unis.
Le principe est simple mais puissant : les Émirats financent le projet, l’Égypte fournit les terres, et la Chine apporte son savoir-faire technologique en matière d’agriculture de précision.
Objectif : convertir environ 50 000 hectares de désert en champs de betteraves sucrières à haut rendement, avec à la clé la construction d’une sucrerie ultramoderne capable de produire 900 000 tonnes de sucre par an.
Grâce à la Chine, l’Afrique du Nord pourrait vaincre le désert
Le projet tombe à point nommé. Actuellement, l’Égypte produit quelque 2,8 millions de tonnes de sucre par an, mais en importe encore une partie pour couvrir ses besoins.
Grâce à ce nouveau complexe agro-industriel, le pays pourrait non seulement atteindre l’autosuffisance, mais aussi réduire considérablement sa facture d’importation.
Outre l’impact sur la sécurité alimentaire, le « Canal du sucre » créera de nombreux emplois pour les habitants de la région et stimule déjà l’économie locale.
C’est également une belle illustration de l’alignement entre l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » et les objectifs de développement de l’Égypte, notamment celui de verdir le désert et sécuriser l’approvisionnement alimentaire.
À Minya, c’est bien une révolution verte et sucrée qui est en train de naître, sous le signe de la coopération internationale et du progrès partagé.
L’aboutissement de ce projet pourrait permettre aux autres pays d’Afrique du Nord de transformer leur désert en terre arable avec les technologies de la Chine.