En Egypte, un pays d’Afrique du Nord, le gouvernement vient d’annoncer une série de mesures destinées à encourager les agriculteurs à accroître la livraison de blé à l’État.
Cette mesure annoncée par le ministère de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur ce 15 avril 2025 vise à répondre aux besoins des citoyens en pain subventionné.
Dans ce cadre, le prix du blé fourni par les agriculteurs a été relevé à 2 200 livres égyptiennes (EGP) pour la saison 2025 en cours.
Ce tarif est supérieur au prix du blé importé, une stratégie visant à stimuler la production locale et à réduire la dépendance extérieure.
Afin de renforcer cette dynamique, le gouvernement s’engage à verser les cotisations dues aux agriculteurs dans un délai maximal de 48 heures après livraison.
En parallèle, environ 420 points de collecte ont été préparés à travers le pays pour réceptionner le blé livré par les producteurs.
Pour garantir le bon déroulement de cette campagne d’approvisionnement, une salle d’opérations centrale permanente a été créée au ministère de l’Approvisionnement, avec des antennes dans chaque direction et département concernés.
Ces cellules de suivi ont pour mission de surveiller le processus d’approvisionnement et de résoudre rapidement tout obstacle rencontré.
Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large visant à renforcer la sécurité alimentaire nationale et à assurer un approvisionnement stable en produits de base essentiels pour la population.
Afrique du Nord : l’Égypte veut booster sa production de blé malgré la sécheresse
Premier producteur de blé en Afrique, l’Égypte reste aussi son principal importateur.
Confronté à la sécheresse qui frappe l’ensemble de l’Afrique du Nord, le pays mise désormais sur les innovations technologiques pour améliorer sa production agricole.
Le ministre de l’Agriculture, Alaa Farouk, a déclaré le 9 avril 2025, dans un entretien accordé à Reuters, que la filière blé vise une récolte de 10 millions de tonnes au terme de la campagne agricole 2024/2025.
Cette ambition s’inscrit dans une stratégie globale de renforcement de l’autosuffisance alimentaire, alors que le pays dépend encore largement des importations pour satisfaire la demande nationale.