L’Égypte, pays d’Afrique du Nord, s’apprête à faire un retour remarqué sur les marchés financiers internationaux pour une somme de 1800 milliards.
Selon des sources citées par Bloomberg, le pays envisage de lever jusqu’à 3 milliards de dollars d’ici la fin de l’exercice 2024/2025, soit environ 1800 milliards de francs CFA.
Cette démarche ambitieuse marquerait la première émission d’obligations en dollars depuis 2021, positionnant l’Égypte comme le sixième pays africain à s’aventurer sur les marchés obligataires internationaux cette année.
Le ministre égyptien des Finances, Ahmed Kouchouk, a évoqué ces projets lors de récentes réunions avec des investisseurs à Londres, signalant une stratégie de diversification des sources de financement.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de redressement économique notable, catalysé par l’annonce en février 2024 d’un investissement colossal de 35 milliards de dollars des Émirats arabes unis dans des projets touristiques et urbains.
Ce partenariat stratégique a non seulement permis d’atténuer la crise des devises étrangères qui frappait le pays depuis la pandémie de COVID-19 et les conflits géopolitiques, mais a également ouvert la voie à une augmentation significative des prêts du FMI, passant de 3 à 8 milliards de dollars.
Cette injection massive de capitaux a transformé les perspectives économiques de l’Égypte, la propulsant parmi les destinations les plus attractives pour les investisseurs en marchés émergents.
L’amélioration de la situation financière se reflète dans la performance des obligations égyptiennes libellées en dollars, qui affichent un rendement total de plus de 30% cette année, surpassant largement la moyenne des marchés émergents. Cette renaissance économique, orchestrée en quelques semaines seulement, illustre la capacité de l’Égypte à rebondir face à l’adversité.
Alors que le pays se prépare à émettre de nouvelles obligations, dont potentiellement des sukuks islamiques, l’attention se porte sur la manière dont ces fonds seront utilisés pour soutenir la croissance à long terme et réduire la dépendance aux financements extérieurs.
L’Égypte semble ainsi déterminée à capitaliser sur cette dynamique positive pour consolider sa position économique régionale et attirer davantage d’investissements étrangers.