La compagnie pétrolière italienne Eni a inauguré mardi une installation photovoltaïque, une centrale solaire, dans le sud de la Tunisie, pays d’Afrique du Nord. Le projet a permis l’équipement de quatorze établissements scolaires publics, primaires et secondaires, avec des panneaux solaires d’une puissance totale de 200 kilowatts. L’événement s’est tenu au lycée de Tataouine en présence de l’ambassadeur d’Italie Alessandro Prunas et des autorités locales.
Cette installation bénéficie directement à environ 7 000 personnes, entre élèves, enseignants et personnel administratif. Les écoles participantes disposent désormais d’une source d’énergie stable et renouvelable. Elles pourront réduire leurs coûts d’électricité et libérer ainsi des ressources financières qui pourront être réorientées vers d’autres besoins éducatifs.
Le programme s’intègre dans les efforts de décarbonation du réseau électrique national. Enfin, il correspond au Plan national de transition énergétique du pays qui vise à porter la part des énergies renouvelables à 35% du mix électrique d’ici 2030.
La Tunisie affiche actuellement une capacité solaire installée d’environ 500 mégawatts fin 2023, selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables.
Eni exploite déjà une centrale photovoltaïque de 5 mégawatts sur le site d’ADAM à Tataouine. La compagnie a également mis en service en décembre 2022 une centrale de 10 mégawatts dans la même région, qui fournit plus de 20 gigawattheures par an au réseau national dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité de 20 ans avec la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz.
Le pays intensifie son développement solaire. En mars 2025, le gouvernement a autorisé quatre projets de centrales photovoltaïques d’une capacité totale de 500 mégawatts à des opérateurs internationaux, dont les Français Qair International et Voltalia. Ces installations devraient entrer en service à partir de 2027 et produire environ 5% de l’électricité nationale.
Bref, la Tunisie bénéficie d’un ensoleillement dépassant 3 000 heures par an. L’irradiation solaire varie de 1 800 kilowattheures par mètre carré et par an dans le nord à 2 600 kilowattheures dans le sud. Le potentiel solaire du pays reste largement sous-exploité malgré ces conditions favorables.
La centrale de Kairouan, d’une puissance de 100 mégawatts, devrait entrer en service prochainement selon Ali Kenzari, président de la Chambre syndicale nationale d’installation et de maintenance des équipements photovoltaïques. Le pays prévoit de produire 4 800 mégawatts d’ici 2030 et 8 500 mégawatts d’ici 2035 pour répondre à la demande énergétique croissante.