Ce pays d’Afrique du Nord intensifie ses efforts pour séduire les investisseurs

Ce pays d'Afrique du Nord intensifie ses efforts pour séduire les investisseurs

Crédit photo : DR

Au cœur d’un climat économique mondial instable, l’Égypte, un pays d’Afrique du Nord, cherche à tirer son épingle du jeu en attirant des investissements.

Ce 10 juillet 2025, le Premier ministre Dr. Mostafa Madbouli a reçu le ministre du Commerce extérieur et de l’Investissement, Ing. Hassan Al-Khatib, pour faire le point sur plusieurs dossiers stratégiques en lien avec l’attractivité du pays pour les investisseurs locaux et étrangers.

L’enjeu est de renforcer la croissance, appuyer les grands projets nationaux et ancrer l’Égypte comme une place incontournable dans les circuits de production et d’échange internationaux.

Le chef du gouvernement a rappelé que l’État mise résolument sur une stratégie d’ouverture au secteur privé, national et étranger, pour porter la dynamique économique.

Pour cela, une série de mesures d’incitation, de réformes réglementaires et d’améliorations de l’environnement des affaires sont en cours.

L’un des leviers majeurs évoqués est le développement du partenariat public-privé (PPP), afin de partager les risques et mobiliser des ressources pour les grands projets structurants.

Afrique du Nord : l’Egypte attire des investissements à Pékin et à Prague

Durant l’entretien, le ministre a détaillé les résultats de plusieurs missions récentes. Sa participation au Forum économique mondial en Chine, couplée à une visite officielle à Pékin, a permis de mettre en avant les atouts du marché égyptien et d’encourager les investissements sino-égyptiens.

L’Égypte veut ainsi se positionner comme une destination d’investissement stable, notamment dans les secteurs industriels, logistiques et énergétiques.

Même ambition lors de son déplacement à Prague, dans le cadre du comité économique mixte égypto-tchèque.

Cette visite a vu la participation de 42 entreprises tchèques, actives dans des domaines variés tels que l’industrie automobile, les énergies renouvelables, les fournitures médicales et le textile.

Le ministre a insisté sur le potentiel d’exportation de ces produits via l’Égypte vers les marchés africains et arabes, un argument souvent mis en avant par Le Caire comme un avantage géostratégique.

Intérêt grandissant des grands groupes étrangers

Le ministre a également reçu plusieurs délégations de multinationales, comme le groupe alimentaire Pepsico, qui envisage d’intensifier ses investissements dans le secteur des boissons et de l’agroalimentaire.

L’Égypte espère tirer profit de sa position géographique stratégique, avec une capacité d’exportation vers de vastes marchés voisins, notamment en Afrique.

Par ailleurs, les discussions avec les représentants du conglomérat turc Işıktaş laissent entrevoir une volonté d’investissement dans les secteurs prioritaires identifiés par Le Caire.

Il s’agit d’un signal positif, montrant que malgré les tensions géopolitiques, des groupes étrangers gardent confiance dans les fondamentaux de l’économie égyptienne.

Coopération sud-sud renforcée avec l’Afrique

Autre point fort de la réunion, la rencontre récente entre Hassan Al-Khatib et le Vice-Premier ministre de la République démocratique du Congo. L’objectif est de renforcer l’intégration économique régionale et stimuler les échanges sud-sud.

Le gouvernement égyptien mise sur une intensification du commerce intra-africain pour dynamiser la croissance et diversifier ses débouchés.

Le ministre a présenté au Premier ministre un bilan d’étape des réalisations entre 2014 et 2025, notamment en matière de hausse des investissements directs étrangers, de dynamisation des exportations et de modernisation des procédures d’investissement.

Mais le travail est loin d’être terminé. La rationalisation des zones franches, la réduction de la bureaucratie et l’amélioration de la sécurité juridique pour les investisseurs figurent toujours dans les priorités du gouvernement.

Une concertation nationale sera bientôt lancée via l’Autorité générale pour l’investissement et les zones franches, afin d’associer les acteurs économiques à l’amélioration du cadre d’investissement.

Avec cette feuille de route ambitieuse et une diplomatie économique de terrain, l’Égypte espère transformer les promesses en projets concrets, dans un contexte où la concurrence pour attirer les capitaux internationaux est plus vive que jamais.

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