En Egypte, un pays d’Afrique du Nord, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales a annoncé, ce 15 juin 2025, une nouvelle découverte de pétrole dans le désert occidental.
Cette découverte, réalisée par la Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC), concerne les champs vieillissants d’Abu Sinan. Elle affiche des taux de production initiaux de 1 400 barils de brut par jour, accompagnés d’environ 1 million de pieds cubes de gaz par jour.
En outre, les réserves récupérables sont estimées à 2 millions de barils. Cette avancée s’inscrit dans la stratégie nationale visant à relancer la production sur des sites anciens, tout en maximisant le potentiel énergétique local.
Le gouvernement cherche ainsi à réduire la dépendance aux importations de produits raffinés et à renforcer la sécurité énergétique du pays. Pourtant, le secteur égyptien du raffinage reste confronté à des défis structurels majeurs.
L’EGPC, qui domine l’ensemble du segment via ses sept raffineries publiques, opère sur des installations largement vétustes. Ce sous-investissement chronique a longtemps freiné la modernisation du secteur, limitant les capacités de raffinage malgré une augmentation progressive du taux d’utilisation des unités (82 % en 2022, contre 65 % au début des années 2000).
Entre 2014-2015 et 2021-2022, la production de produits raffinés est passée de 516 000 à 625 000 barils par jour. Toutefois, cette hausse reste insuffisante face à la demande croissante du marché intérieur.
En 2022, l’Égypte a dû importer 180 000 barils par jour de produits raffinés, principalement du diesel, du gazole et du gaz de pétrole liquéfié. Parallèlement, le pays exportait environ 50 000 barils par jour de naphta et de carburéacteur.
Faute de capacités suffisantes, l’Égypte se voit contrainte d’exporter une partie de son pétrole brut, qu’elle ne peut pas raffiner sur place, pour ensuite le réimporter sous forme raffinée.
Elle importe aussi du brut de meilleure qualité en provenance du Golfe afin de produire certains dérivés pétroliers. La nouvelle découverte dans le désert occidental représente donc une opportunité précieuse pour renforcer les capacités nationales.
Mais elle souligne aussi, en creux, l’urgence de moderniser les infrastructures de raffinage pour que le pays puisse pleinement tirer parti de ses ressources énergétiques.