La Tunisie, un pays d’Afrique du Nord fait le bonheur de l’Europe en refusant de servir de zone de transit pour les migrants irréguliers.
En raison de leur proximité géographique avec l’Europe, plusieurs migrants quittent les contrées de l’Afrique et se ravitaille dans la zone avant de tenter l’aventure en franchissant la mer.
Malheureusement, de nombreuses personnes périssent dans cette aventure. Le sujet est d’actualité et le président de la Tunise, Kais Saied, a en échangé avec la directrice générale de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Amy Pope.
Lors de cet entretien qui a eu lieu le lundi 5 mai 2025 au Palais de Carthage, le chef de l’État tunisien a exprimé une nouvelle fois la position ferme de la Tunisie concernant la migration irrégulière.
Il a rejeté toute tentative de faire du territoire national un couloir de transit ou un point d’accueil permanent pour les migrants.
Un réseau se sert de l’Afrique du Nord pour l’immigration illégale vers l’Europe
Selon le président Saied, le phénomène migratoire tel qu’il se manifeste actuellement ne relève pas du hasard ni de la simple détresse humaine.
Derrière ce phénomène, se cache un vaste réseau criminel impliqué dans le trafic d’êtres humains et, selon ses propos, d’organes humains à l’échelle continentale et méditerranéenne.
Il a affirmé qu’il est illusoire de croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes et des nourrissons, peuvent atteindre la Tunisie à pied sans une organisation illégale derrière ces mouvements vers des localités ciblées comme Djebniana et Amra.
La Tunisie appelle au respect des migrants
Le président tunisien a parlé de l’attitude humanitaire des autorités tunisiennes dans le traitement des personnes déplacées.
Il a insisté sur le respect des valeurs morales et des droits fondamentaux lors des opérations d’évacuation de camps installés sur le territoire.
De même, il a rappelé que ces migrants vivaient déjà dans des conditions difficiles avant leur arrivée, et que leur quête de sécurité reflète l’échec d’un système économique mondial qu’il a qualifié d’injuste, dont la Tunisie elle-même subit les conséquences.
Affirmant l’attachement de la Tunisie à son identité africaine, le président a insisté sur l’urgence de bâtir une Afrique autosuffisante et solidaire.
Il a appelé l’OIM à intensifier ses efforts pour faciliter le retour volontaire des migrants dans leurs pays d’origine, en leur apportant un appui financier et en collaborant avec toutes les parties concernées pour éclaircir le sort des personnes portées disparues, qu’elles aient disparu en mer ou sur la terre ferme.
En conclusion, Kais Saied a affirmé que la Tunisie avait déjà assumé une lourde charge et qu’il n’était plus possible de continuer dans cette voie.
Il a plaidé pour l’instauration d’un nouvel ordre humanitaire international, plus équitable, capable de rompre avec les logiques de domination, d’appauvrissement et de conflits qui caractérisent l’ordre actuel.