En Égypte, pays d’Afrique du Nord, les besoins annuels en viande rouge du pays s’élèvent à environ un million de tonnes.
Plus de la moitié de ces besoins (600 000 tonnes) sont couvertes par la production locale. Le reste provient des importations.
À l’heure où l’économie mondiale est impactée par les crises en Ukraine et au Moyen-Orient, l’Égypte veut se parer aux éventualités d’une flambée des prix.
Pour cette raison, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a présidé ce 3 juin 2025 une réunion stratégique.
Cette réunion se situe dans le cadre des directives du président Abdel Fattah al-Sisi visant à assurer la disponibilité des produits de base et à contenir la hausse des prix.
Deux grandes décisions sont à retenir de cette rencontre. L’Égypte veut augmenter sa production et encourager l’importation de la viande rouge.
Afrique du Nord : l’Égypte veut rendre la viande rouge plus accessible
Selon le chef du gouvernement, la disponibilité de la viande rouge est une priorité pour maintenir l’équilibre du marché. Pour cela, il faut des mesures pour conserver la viande rouge afin d’éviter des pertes.
En ce sens, le ministre de l’Agriculture a procédé à l’extension des capacités de conservations et des abattoirs dans plusieurs régions.
Ce n’est pas tout. Le ministère l’Agriculture a également mis en place un vaste réseau de points de vente. Ces points de vente offrent de la viande fraîche et d’autres produits alimentaires à prix réduits, avec une forte affluence de la population.
L’Égypte veut acheter la viande rouge chez d’autres pays africains pour réduire le coût de l’importation
Pour couvrir ses besoins annuels en viande rouge, le gouvernement veut stimuler l’importation d’animaux vivants et de viande réfrigérée.
Mostafa El Sayyad, représentant du ministère de l’Agriculture, a annoncé que l’Égypte diversifie désormais ses sources d’approvisionnement. Le pays se tourne particulièrement vers plusieurs pays africains producteurs de viande rouge.
Ces partenariats offrent un avantage géographique et régional pour optimiser la logistique et réduire les coûts.
À présent, l’Égypte étudie la possibilité d’une coopération directe avec les pays africains exportateurs, à travers l’établissement de quarantaines et d’abattoirs modernes sur place, au bénéfice mutuel des partenaires.
En somme, cette réunion marque une nouvelle étape dans la stratégie égyptienne d’autosuffisance alimentaire et de stabilité des prix à l’échelle nationale.