Premier producteur de pétrole brut d’Afrique, le Nigéria va accueillir la plus grande usine de transformation de gaz naturel en méthanol du continent.
Ce projet d’envergure va obtenir un financement auprès d’un consortium d’investisseurs porté par Africa finance corporation (AFC), institution spécialisée dans le financement en Afrique, comprenant la SFI, filiale du groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé des pays en développement, et Blackrose, société de développement et de gestion d’investissement en Afrique.
L’action de ces investisseurs s’inscrit dans le cadre de leur engagement à soutenir la transition de l’Afrique vers la zéro émission nette.
‘’L’AFC a conduit un financement de la phase de développement pour réduire les risques du projet et lui permettre d’atteindre le bouclage financier.
Ainsi que pour fournir des services de conseil financier aux investisseurs afin de lever le financement nécessaire au projet et de soutenir la réussite de ce projet transformateur », indique le communiqué de l’AFC publié ce 26 août.
Ce projet de construction de cette future infrastructure industrielle devrait permettre d’éliminer le torchage du gaz naturel et à produire 1,8 million de tonnes de méthanol dans sa première phase.
Cela va en réalité contribuer à réduire considérablement les émissions de CO2 en compensant le torchage du gaz naturel, et en le transformant en méthanol, solvant utilisé pour les applications industrielles, notamment la production de peintures, de plastiques, de pièces automobiles, et pour l’industrie pharmaceutique.
Le torchage du gaz, pratique très utilisée dans le pays, constitue un risque important pour les populations locales depuis le début de la production pétrolière, en raison de l’émission de produits chimiques à l’origine des problèmes respiratoires et à d’autres problèmes de santé.
L’usine qui sera localisée à Akwa-Ibom, Etat réputé être le plus important bassin de production de pétrole brut et de gaz naturel du Nigéria, va générer 2 500 emplois pendant la phase de construction et 16 000 emplois supplémentaires une fois opérationnelle.
La deuxième qui suivra incessamment va étendre la production de méthanol à l’ammoniac, une matière première essentielle pour la production d’engrais.