Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a exhorté les étudiants de son pays à revenir au bercail après leurs études en Europe.
Cette déclaration, prononcée lors du 10ᵉ anniversaire de la Société ghanéenne des universités d’Oxford et de Cambridge (OXCAM), souligne une préoccupation croissante face à l’exode des cerveaux qui affecte le Ghana et, par extension, de nombreux pays africains.
Le président, lui-même ancien d’Oxford, a souligné l’importance cruciale de l’éducation dans le développement national.
Il a déploré que la majorité des Ghanéens formés à l’étranger hésitent à rentrer, privant ainsi le pays de compétences précieuses.
Cette réticence au retour, couplée à la tendance de ceux qui reviennent à rester dans leur sphère privée, freine considérablement les efforts de développement du Ghana.
Akufo-Addo a insisté sur le fait que la construction de la nation est une responsabilité collective, qui ne peut reposer uniquement sur les épaules du gouvernement.
Il a appelé à une mobilisation générale des sociétés, des individus et des groupes d’anciens élèves pour contribuer au progrès du pays.
Cette vision rejoint celle de l’ancien président John Agyekum Kufuor, qui a souligné l’importance de mettre les connaissances acquises au service de la transformation du Ghana et de l’Afrique.
La Société OXCAM joue un rôle crucial dans cette dynamique, en encourageant les étudiants ghanéens à poursuivre des études supérieures dans des universités prestigieuses au Royaume-Uni.
L’objectif est clair : permettre à ces jeunes d’acquérir des compétences de pointe pour ensuite les mettre au service de leur pays d’origine.
Cette initiative du Ghana s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreux pays africains cherchent à inverser la tendance de la fuite des étudiants vers l’Europe.
En incitant le retour des étudiants et en valorisant leur contribution potentielle, le Ghana espère catalyser son développement économique et social.
Ce faisant, il lance un défi aux autres nations africaines : comment retenir et attirer les talents formés en Europe pour construire l’Afrique de demain ?