Ce pays d’Afrique de l’Ouest demande un prêt de 567 milliards auprès de la banque mondiale

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Crédit photo: site web republiquetogolaise.com

Le Nigeria mène des discussions avancées avec la Banque mondiale pour obtenir un financement d’un milliard de dollars. Cette somme, équivalente à 567 milliards de francs CFA, servira à stimuler la création d’emplois, la diversification économique et les investissements privés. Le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods examinera le dossier le 16 décembre prochain.

Le programme porte le nom de Nigeria Actions for Investment and Jobs Acceleration. Son code d’identification est P512892. Il constitue une opération de financement des politiques de développement, un instrument classique du partenariat entre la Banque mondiale et Abuja.

Le financement repose sur deux composantes de 500 millions de dollars chacune. La première provient du crédit concessionnel de l’Association internationale de développement. La seconde émane de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.

Ce prêt, s’il est approuvé, deviendra le deuxième plus important soutien financier accordé au Nigeria sous la présidence de Bola Tinubu. Le programme RESET de 1,5 milliard de dollars, validé en juin 2024, conserve la première place.

Bref, cette facilité avait accompagné les réformes de stabilisation économique et de transformation structurelle engagées par le gouvernement fédéral après la suppression des subventions aux carburants et l’unification du taux de change.

Le nouveau programme marque une transition dans la stratégie économique du pays. Le Nigeria cherche à sortir de la phase de stabilisation macroéconomique pour engager une croissance durable tirée par le secteur privé. La note conceptuelle consultée par Nairametrics indique que le financement soutiendra la mise en œuvre de la Loi sur l’investissement et les valeurs mobilières de 2025. Il permettra également l’opérationnalisation de mécanismes de rehaussement du crédit et l’introduction d’un manuel complet de la Banque centrale pour renforcer la régulation basée sur les risques et la protection des consommateurs.

L’opération cible aussi des réformes visant à réduire les coûts de production et de vie. Le régime commercial restrictif du Nigeria, caractérisé par des tarifs élevés et des interdictions d’importation, a longtemps fait grimper les prix à la consommation et entravé la compétitivité des fabricants et agriculteurs.

Les réformes proposées prévoient l’adoption des concessions tarifaires de la ZLECAf, la rationalisation des restrictions à l’importation et la simplification de la certification des semences agricoles.

La Banque mondiale affirme que le programme vise à soutenir le passage du Nigeria d’une stabilisation macroéconomique à court terme vers une croissance durable menée par le secteur privé.

Enfin, selon les données du Bureau de gestion de la dette, la dette extérieure totale du Nigeria s’élevait à 46,98 milliards de dollars au 30 juin 2025.

Le Groupe de la Banque mondiale demeure le principal créancier du pays avec 19,39 milliards de dollars détenus, soit 41,3 % du stock total de la dette extérieure. Cette somme se répartit entre 18,04 milliards de dollars de l’Association internationale de développement et 1,35 milliard de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.

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