Ce pays d’Afrique de l’Ouest a amorcé une nouvelle ère agricole avec l’annonce d’un investissement de 100 millions de dollars (56,2 milliards FCFA).
Le Ghana place désormais l’intelligence artificielle au cœur de sa stratégie pour transformer l’agriculture et offrir de nouvelles perspectives à ses exploitants.
L’entreprise japonaise Degas Limited a porté ce financement, dévoilé le 22 août 2025 à Yokohama lors du Ghana Presidential Investment Forum. Ce projet, qui s’étalera sur quatre ans, mise sur l’agriculture de précision, la surveillance satellitaire et l’optimisation des intrants pour moderniser les chaînes de valeur. L’objectif est d’accroître la productivité, de renforcer la résilience face aux aléas climatiques et de garantir une sécurité alimentaire durable pour le pays.
Pour les petits exploitants, cette intégration de l’IA représente bien plus qu’une avancée technologique, elle leur permettra de mieux anticiper les risques, de réduire les pertes post-récolte et de se connecter plus facilement aux marchés, offrant ainsi une répartition plus équitable des bénéfices.
Fort de son expérience au Ghana, où il a déjà accompagné plus de 86 000 producteurs sur près de 49 400 hectares et a doublé leurs revenus tout en maintenant un taux de remboursement des crédits de 95 %, Degas Limited entend élargir son action. L’entreprise vise à créer des emplois décents, en particulier pour les jeunes ruraux, et à promouvoir une agriculture durable, intégrée et respectueuse de l’environnement.
« Le Ghana a montré que lorsque la technologie rencontre une vision nationale claire, les petits exploitants peuvent prospérer », a souligné Doga Makiura, PDG de Degas Limited.
Présent à l’annonce, le président John Dramani Mahama a salué un projet en parfaite harmonie avec sa vision d’une agriculture modernisée et affirmé que son gouvernement était « prêt à agir » pour en faire une réalité.
Au-delà de l’investissement, cette initiative montre une transformation profonde de l’agriculture ghanéenne.
Grâce à l’IA et aux technologies numériques, le pays entend renforcer sa compétitivité sur les marchés internationaux et améliorer durablement les conditions de vie de ses exploitants, dessinant ainsi un avenir prometteur pour l’agriculture africaine.