Ce pays d’Afrique attaque le Conseil de Sécurité de l’ONU

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Crédits photo : laterredufutur / © Artur Plawgo / Science Photo Library

Le Kenya, par la voix de son président William Ruto, a lancé une critique acerbe à l’encontre du Conseil de Sécurité de l’ONU, appelant à des réformes profondes de cette institution.

Lors du récent Sommet de l’avenir à New York, Ruto a dressé un constat sans appel : le système multilatéral actuel, incarné notamment par le Conseil de Sécurité, s’avère inadapté face aux défis contemporains tels que le changement climatique, les inégalités croissantes et la crise de la dette.

Au cœur de cette remise en question, le président kényan pointe du doigt l’absence de représentation permanente de l’Afrique au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Cette « injustice historique », selon ses termes, illustre le décalage entre la réalité géopolitique actuelle et la structure figée de cet organe crucial de l’ONU.

Ruto plaide ainsi pour une refonte du cadre de coopération internationale, arguant qu’il doit désormais fonctionner « pour l’ensemble des 8 milliards de personnes » sur la planète.

Cette prise de position s’inscrit dans un contexte plus large de frustration des pays africains vis-à-vis des institutions internationales.

Le Kenya, qui a récemment pris la tête d’une mission multinationale de soutien à Haïti, se pose en acteur responsable sur la scène mondiale, capable d’assumer des responsabilités internationales malgré des ressources limitées.

L’appel de Ruto à « rejeter les systèmes dépassés » résonne comme un avertissement : sans réforme profonde, l’humanité pourrait faire face à une crise mondiale sans précédent.

Il souligne notamment l’échec partiel des Objectifs de Développement Durable, dont seuls 17% seraient en bonne voie, largement dû à des engagements financiers non tenus.

Cette critique du Conseil de Sécurité par le Kenya met en lumière un débat plus large sur la gouvernance mondiale et la représentativité des institutions internationales.

Elle pose la question cruciale de l’adaptation de ces structures aux réalités du XXIe siècle, où les défis globaux nécessitent une approche véritablement inclusive et représentative de la diversité mondiale.