À travers une énorme décision visant à renforcer son réseau aéroportuaire, l’Égypte annonce un ambitieux programme de modernisation portant sur 11 aéroports.
Le projet, mené en partenariat avec le secteur privé et soutenu par la Société financière internationale (IFC), branche de la Banque mondiale, ambitionne d’améliorer les infrastructures tout en allégeant la charge financière de l’État.
Derrière les 11 aéroports à moderniser, le secteur privé
Le ministère égyptien de l’Aviation civile, conseillé par l’IFC, prépare une stratégie d’ouverture aux investisseurs privés pour l’exploitation et le développement des aéroports.
La première phase ciblera l’aéroport international de Hurghada, le deuxième plus fréquenté du pays.
Un appel d’offres sera lancé pour sélectionner un opérateur chargé de sa rénovation et de sa gestion, tout en maintenant la propriété publique sous l’égide de l’Egyptian Holding Company for Airports and Air Navigation (EHCAAN).
Dix autres aéroports, dont ceux de Charm el-Cheikh, Louxor, Assouan et Borg El-Arab, seront également évalués pour une participation privée.
L’IFC étudie la possibilité de regrouper plusieurs infrastructures dans un même portefeuille afin d’attirer davantage d’investisseurs.
Par ailleurs, il faut savoir que l’initiative s’inscrit dans le cadre du programme égyptien de monétisation des actifs publics, destiné à accroître la part du secteur privé dans l’économie.
Elle répond pareillement aux engagements pris avec le Fonds Monétaire International (FMI), dans un contexte où l’Égypte cherche à optimiser ses ressources tout en développant ses infrastructures clés.
En 2024, les aéroports égyptiens ont accueilli plus de 50 millions de passagers pour près de 400 000 vols, confirmant leur rôle central dans le transport régional.
Le gouvernement mise ainsi sur une meilleure efficacité opérationnelle pour consolider la position du pays comme plateforme aérienne majeure en Afrique et au Moyen-Orient.
Quels impacts pour les voyageurs et l’économie ?
Les améliorations prévues devraient se traduire par des terminaux modernisés et des services optimisés pour les passagers, une gestion plus performante, réduisant les coûts pour l’État, mais pas que.
Il faudra aussi voir une attractivité renforcée pour les investisseurs et les compagnies aériennes.
Enfin, si ce modèle fonctionne, il pourrait servir de référence pour d’autres pays africains cherchant à moderniser leurs infrastructures aéroportuaires sans alourdir leur dette publique.