L’année 2024 ne semble véritablement pas sourire pour le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest.
En effet, au cours de cette année, l’économie du pays d’Afrique, dont une grosse part repose en sur son secteur agricole, a connu d’importants épisodes de sécheresse. Il n’en a pas fallu plus pour que le pays encaisse des pertes impressionnantes.
Dans les faits, les récents épisodes de sécheresse survenus depuis fin 2023 ont porté un coup dur à la filière céréalière du pays, entraînant des pertes estimées à 22,2 milliards de cedis, soit environ 1,3 milliard de dollars ou près de 800 milliards de francs CFA.
L’information a été révélée par Emily Boahen, secrétaire exécutive du Conseil des céréales (GCC), lors du Ghana Grains Forum 2024.
L’étendu de la crise pour le pays d’Afrique
L’ampleur de cette crise est considérable : 1,8 million d’hectares de terres agricoles consacrées aux cultures de maïs, millet, sorgho et riz ont été touchés, principalement dans les régions de Savannah et du nord.
Ces régions, qui fournissent 62% de l’approvisionnement national en céréales, sont au cœur d’un défi alimentaire majeur.
Les chiffres sont alarmants : une baisse de 35% des rendements du maïs, 25% pour le riz, et environ 20% pour le millet et le sorgho.
Le département américain de l’agriculture (USDA) prévoit même une chute de 36% de la récolte locale de maïs pour la campagne 2024/2025, la ramenant à 2,3 millions de tonnes.
Face à cette situation critique, le gouvernement ghanéen a réagi en lançant un programme d’intervention d’urgence de 500 millions de dollars en août 2024.
Cette initiative vise à soutenir les agriculteurs vulnérables et à pallier la pénurie de céréales qui se profile à l’horizon.
Cependant, la question demeure : ces mesures seront-elles suffisantes pour contrer les effets à long terme du changement climatique sur l’agriculture ghanéenne? Seul l’avenir nous le dira.