Les autorités du Monténégro ont annoncé le vendredi 03 janvier 2025 des mesures afin de limiter le nombre d’armes illégales après la tuerie à Cetinje qui a fait 12 morts le 1er janvier, marquant la deuxième tragédie de ce type en moins de trois ans.
« La disponibilité des armes » (dans le pays) « est excessive et horrible, et elle ne peut être justifiée par la tradition », a déclaré le Premier ministre Milojko Spajic lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une session du Conseil national de sécurité.
Selon l’ONG suisse Small Arms Survey (SAS), quelque 245.000 armes à feu sont en circulation au Monténégro, pays d’un peu plus de 620.000 habitants.
Le tireur de Cetinje, âgé de 45 ans, qui s’est suicidé, avait déjà eu des armes illégales en sa possession, dont certaines avaient été saisies en 2022.
M. Spajic a donné aux possesseurs d’armes illégales un délai de deux mois pour les remettre aux autorités, sous peine de poursuites.
Les permis de port d’armes légaux seront également réexaminés, a ajouté le chef du gouvernement.
« Nous adopterons une nouvelle loi et les détenteurs de permis auront jusqu’à janvier 2026 pour se soumettre à des contrôles de sécurité et de santé plus stricts », a-t-il annoncé.
« La tragédie de Cetinje est un lourd fardeau pour notre petit pays », a déclaré M. Spajic à propos de la tuerie, dont les plus jeunes victimes sont nées en 2016 et 2011.
Mais ce n’était pas le premier.
En 2022, un homme a tué 10 habitants de la même ville, dont deux enfants, en plein jour avant d’être abattu.
La région et ses environs sont des bastions de groupes criminels organisés, et des affrontements éclatent régulièrement entre clans mafieux.
En juin 2024, 2 personnes ont été tuées et trois blessées dans une explosion. Il s’agissait de membres d’un groupe criminel, selon la police.
Fin septembre 2024, un autre membre d’un clan mafieux a été tué, toujours à Cetinje, abattu dans son jardin par un tireur sniper.
© AFP