L’Iran, soutien indéfectible du président syrien déchu, a rapatrié 4.000 ressortissants de Syrie depuis la prise de Damas par les rebelles et la chute de Bachar al-Assad dimanche, selon le gouvernement iranien.
« Ces trois derniers jours, 4.000 citoyens iraniens ont été rapatriés en Iran depuis la Syrie par dix vols de la compagnie Mahan Air », a indiqué ce mardi 10 décembre 2024, la porte-parole du gouvernement iranien, Fatemeh Mohajerani, interrogée sur la situation régionale.
« L’évacuation de ceux qui s’y trouvent encore est à l’ordre du jour et se poursuivra jusqu’au départ du dernier Iranien », a ajouté la porte-parole.
Quelque 10.000 ressortissants iraniens vivaient ces dernières années en Syrie, selon des chiffres officiels.
La Syrie et l’Iran entretiennent des liens amicaux de longue date, à la faveur d’un rapprochement opéré dans les années 1970 par Hafez al-Assad, le père de Bachar, bien avant l’avènement de la République islamique d’Iran.
Mais la prise du pouvoir à Damas par les rebelles menace de changer la donne.
Dimanche 8 décembre 2024, l’ambassade d’Iran en Syrie a été saccagée, un acte jusque-là inimaginable dans un pays allié.
L’Iran s’est davantage investi politiquement, financièrement mais aussi militairement en Syrie sous Bachar al-Assad, avec l’envoi de ce que Téhéran a présenté comme des « conseillers militaires » pour épauler son armée durant la guerre civile.
Téhéran n’a toutefois jamais évoqué de déploiement formel de troupes dans le pays.
Il n’y a désormais plus aucune force de l’Iran en Syrie a assuré mardi le chef des Gardiens de la révolution iranienne, Hossein Salami, cité par les médias locaux.
Les autorités iraniennes n’ont dans l’immédiat pas commenté officiellement cette affirmation.
Avec AFP