Ce pays d’Afrique du Nord veut produire 1,7 milliard de m3 d’eau de mer dessalée

Ce pays d'Afrique du Nord veut produire 1,7 milliard de m3 d’eau de mer dessalée

Crédit photo : cabinet egypt

En Afrique du Nord, le Maroc s’oriente résolument vers le dessalement de l’eau de mer pour préserver son agriculture et son économie.

En effet, le pays fait face à une sécheresse persistante qui épuise ses barrages. Pour juguler la situation, le gouvernement veut quintupler la production d’eau de mer dessalée d’ici 2030.

Ce lundi 21 avril 2025, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a précisé cette stratégie lors d’une séance parlementaire à la Chambre des représentants.

Il a souligné l’importance vitale de cette ressource pour satisfaire les besoins en eau potable et soutenir l’agriculture, pilier économique menacé par le manque d’eau.

« Nous produisons actuellement 300 millions de mètres cubes d’eau de mer dessalée. Notre ambition est d’atteindre 1,7 milliard de mètres cubes d’ici 2030 », a-t-il déclaré devant les députés.

Une position géographique très avantageuse

Le Maroc dispose de deux longues façades maritimes totalisant 3 500 kilomètres. Elle a 500 km sur la Méditerranée et près de 3 000 km sur l’Atlantique.

Ainsi, le pays dispose d’une position géographique très avantageuse. Cette position lui permet de valoriser l’eau de mer en la rendant potable ou utilisable pour l’irrigation.

A travers cette démarche, le Maroc veut limiter l’impact de la sécheresse sur les cultures destinées à l’exportation, en particulier vers l’Europe et certains pays d’Asie.

Le Maroc se tourne vers la France pour produire plus d’eau de mer désalée

Pour concrétiser ses objectifs, le royaume mise sur la coopération internationale. En octobre 2024, il a signé avec la France une série d’accords d’une valeur globale dépassant les 10 milliards d’euros.

Parmi eux, un protocole d’accord a été conclu avec l’entreprise française Veolia, qui construira une usine de dessalement près de Rabat.

En janvier 2025, un projet de coopération trilatérale a également été lancé avec l’Allemagne et le Danemark.

Doté d’un budget de 12 millions d’euros, ce projet vise à renforcer la gestion durable des ressources hydriques dans un contexte de bouleversements climatiques croissants.

Avec ce programme ambitieux, le Maroc espère se prémunir contre les effets dévastateurs de la sécheresse et maintenir sa compétitivité sur les marchés agricoles internationaux.

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