Ce pays africain veut utiliser 40 milliards pour construire une raffinerie

une raffinerie

Crédits photo : Pexels / Pixabay

Le Gabon, pays d’Afrique centrale, s’engage dans deux projets pétroliers d’envergure : la construction d’une nouvelle raffinerie et la réhabilitation de son installation existante à Port-Gentil.

Pour réaliser cette ambition, le Gabon de Brice Oligui Nguema devra, selon les estimations, débourser 40 milliards de francs CFA (environ 69,5 millions de dollars).

À terme, ces deux projets vont permettre d’augmenter radicalement la capacité de raffinage du pays et de réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers.

C’est à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) qu’on doit l’annonce de cette stratégie en deux phases qui devrait s’étendre jusqu’en 2030.

« Nous avons défini un plan de réhabilitation et de construction en deux phases, à terminer respectivement en 2027 et 2030.

Le projet sera financé à 30% sur fonds propres par la Sogara et à 70% par dette extérieure, et il couvrira les besoins gabonais jusqu’en 2050″, a déclaré Christian Avaro Yeno, administrateur-directeur général de la Sogara.

La première étape du projet consiste en la modernisation de la raffinerie existante de Port-Gentil, seule unité de raffinage du pays depuis sa création en 1964.

La réhabilitation, déjà en cours et estimée à 2,5 milliards de francs CFA, vise à porter la capacité de production à 1,25 million de tonnes par an d’ici 2027, contre 900 000 tonnes actuellement.

La seconde phase prévoit la construction d’une nouvelle installation, censée démarrer ses opérations à l’horizon 2029.

« S’agissant de l’extension de la raffinerie actuelle, à l’horizon 2029 nous pouvons démarrer cette unité de sorte que le Gabon puisse produire près de 2,7 millions de carburant et couvrir son marché jusqu’à l’horizon 2050 », a précisé le directeur général.

Ce projet arrive à point nommé pour le Gabon, producteur de pétrole dont les infrastructures de raffinage sont vieillissantes.

La raffinerie actuelle produit environ 900 000 tonnes de produits pétroliers annuellement, répartis entre carburant blanc (50%) et gasoil (350 000 tonnes).

Cette production ne suffit pas à couvrir la demande nationale, contraignant le pays à importer des produits raffinés malgré son statut de producteur de brut.

L’investissement dans la nouvelle raffinerie est un pari pour les autorités gabonaises, qui cherchent à valoriser leurs ressources naturelles tout en réduisant leur dépendance aux importations.

Le gouvernement espère ainsi non seulement satisfaire la demande intérieure en produits pétroliers jusqu’en 2050, mais également créer des emplois et développer une expertise locale dans le secteur du raffinage.

Le financement du projet, reposant à 70% sur de la dette extérieure, souligne toutefois les défis économiques auxquels le pays fait face pour moderniser son secteur énergétique.

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