Une grande partie des femmes est incapable ou ne veut pas concevoir. Dans ce cas de figure, elle peut faire appel à une tierce personne pour porter la grossesse à leur place. C’est ce qu’on appelle gestation pour autrui (GPA).
Depuis peu, ce phénomène se répand en Afrique. Il faut donc l’encadrer juridiquement. C’est dans cette optique que le Kenya étudie présentement un projet de loi sur le sujet. Cette proposition de loi portée devant le Parlement aborde la question des technologies de procréation assistée.
Les débats ont eu lieu cette semaine du 4 décembre 2024. Cependant, les discussions traînent. Rappelons qu’un premier texte avait déjà fait l’objet d’étude par les députés en 2019 et 2022. Mais malheureusement, le projet n’a pas abouti.
Malgré l’affluence de la GPA au Kenya, elle » n’est régie que par un contrat de droit privé », précise le cabinet d’avocats BM Musau. Le cabinet poursuit en disant que « chaque centre qui propose ces services choisit ses propres procédures ».
Le recours aux mères porteuses pour le moment ne requiert que l’accord des parties concernées. Les droits et les obligations des mères porteuses varient donc selon chaque contrat.
Najpanoi Lepapa commente dans une enquête sur le business de la GPA, publiée en 2021, que « les centres choisissent souvent des femmes pauvres et des célibataires, afin d’échapper au contrôle de l’entourage familial ». Elles finissent à la merci de ces entreprises.
Les raisons de cette lenteur se situent au niveau de la promotion du planning familial. Certains députés n’y adhèrent pas.
L’afflux s’explique par le fait que la GPA ne coûte pas cher au Kenya comparativement aux autres pays.
Elle coûte par exemple presque 22 millions de FCFA au Kenya, contre 25 millions de FCFA aux États-Unis ou en Europe de l’Est.