L’Italie et le Rwanda viennent de sceller un pacte environnemental d’une ampleur sans précédent. Rome s’engage à verser 50 millions d’euros, soit près de 32 milliards de francs CFA, pour soutenir la politique climatique du pays des mille collines.
Une décision qui marque un tournant dans les relations Italie-Rwanda et pourrait bien redéfinir l’approche de la coopération Nord-Sud en matière de lutte contre le changement climatique.
Ce financement, issu du Fonds climatique italien, n’est pas un simple chèque en blanc. Il s’inscrit dans une stratégie plus large, le Plan Mattei, visant à repenser les relations entre l’Europe et l’Afrique.
Pour le Rwanda, c’est l’opportunité de concrétiser ses ambitions environnementales, chiffrées à 11 milliards de dollars d’ici 2030.
Mais au-delà des chiffres, c’est tout un écosystème qui se dessine. Le Rwanda, sous l’impulsion de son président Paul Kagame, a fait de l’action climatique le fer de lance de son développement.
L’initiative « Ireme Invest », lancée lors de la COP27, en est la preuve flagrante. L’objectif est d’attirer les investissements verts du secteur privé et de transformer le pays en un laboratoire de la transition écologique africaine.
L’Italie, en choisissant le Rwanda comme partenaire privilégié, ne fait pas qu’un pari sur l’avenir.
Elle reconnaît le potentiel d’un pays qui, malgré sa vulnérabilité aux effets du changement climatique, a su se positionner comme un leader régional en matière d’innovation verte.
Ce partenariat Italie-Rwanda pourrait bien être le prélude à une nouvelle ère de coopération internationale.
Une ère où les pays du Nord ne se contentent plus de dicter des normes environnementales, mais accompagnent concrètement les initiatives du Sud.
Une révolution silencieuse qui, si elle porte ses fruits, pourrait bien changer la face de la lutte contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale.