Confronté à de lourdes difficultés économiques, le Kenya a décidé de lancer un vaste plan de privatisations de ses entreprises publiques.
Son président William Ruto a annoncé qu’une première liste de 35 sociétés d’État était déjà prête à passer sous pavillon privé. Et environ 100 autres pourraient suivre à terme !
« Nous avons identifié les 35 premières sociétés qui seront proposées au secteur privé. Nous en avons près d’une centaine d’autres pour lesquelles nous réfléchissons au mode de privatisation », a déclaré le chef d’État devant des investisseurs.
Criblé de dettes, le pays mise sur le dynamisme du privé pour redresser des entreprises publiques bureaucratiques et peu performantes. Le cadre légal a même été assoupli pour accélérer le processus.
Le FMI ne cache pas ses inquiétudes devant la situation économique kényane. Outre un endettement massif et des réserves limitées, le Kenya subit de plein fouet la flambée des prix et l’inflation. D’où l’urgence de cette thérapie de choc par les privatisations, destinée à rectifier le tir des finances publiques.
Au total, ce sont donc des dizaines de fleurons étatiques, symboles du « socialisme africain » des années 1960, qui vont passer dans l’escarcelle d’investisseurs privés. Quitte à froisser une partie de l’opinion kényane encore attachée à ce patrimoine national.
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