Ce pays africain va créer un centre de formation sur le café

café Kenya

Crédits photo : Iwaria / tracyhammond

Le Kenya s’engage résolument dans la valorisation de son café avec le lancement, le 26 mars 2025, des travaux d’un centre de formation dédié à l’or noir.

Cette infrastructure, qui prendra place sur un site de l’Organisation de recherche sur l’agriculture et l’élevage (KALRO) dans le comté de Kiambu, symbolise l’ambition renouvelée d’un pays déterminé à renforcer sa position sur l’échiquier mondial du café.

Financé par le gouvernement italien et la coopération internationale, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), ce projet transcende la simple dimension pédagogique.

Le ministère kényan de l’Agriculture, dans un communiqué publié sur son site, dessine les contours d’un véritable centre d’excellence embrassant toutes les facettes de la chaîne de valeur : contrôle de la qualité du café vert, dégustation, torréfaction, mélange, brassage, emballage, sans oublier l’entrepreneuriat et le développement professionnel.

« Ce centre de formation permettra non seulement aux professionnels du café d’acquérir des compétences essentielles, mais il offrira également de nouvelles possibilités de création d’emplois et de croissance économique.

Nous pensons que le renforcement des capacités à tous les niveaux de la chaîne de valeur du café garantira un succès à long terme », a souligné Leonard Kubok, directeur adjoint du département d’État de l’Agriculture.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de conquête de nouveaux marchés, particulièrement en Asie.

L’Autorité agricole et alimentaire (AFA) a d’ailleurs organisé, le 20 février dernier, des rencontres avec plus de 50 importateurs chinois et sud-coréens, signalant la volonté du pays de diversifier ses débouchés au-delà des circuits traditionnels.

L’ambition kényane ne s’arrête pas à la commercialisation. Le ministère de l’Agriculture a fixé un objectif aussi clair qu’ambitieux : tripler la production nationale pour atteindre 150 000 tonnes d’ici 2029, contre 48 700 tonnes récoltées lors de la saison 2022/2023 selon les données du Bureau national de la statistique (KNBS).

Ce bond quantitatif, pour être atteint, nécessite une transformation qualitative de la filière que ce centre de formation vise précisément à catalyser.

En formant les acteurs à chaque maillon de la chaîne, du producteur au négociant de café, le Kenya entend non seulement augmenter ses volumes, mais également valoriser son café sur les marchés internationaux.

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