Petit poucet des pays africains producteurs de pétrole, l’Ouganda vient d’annoncer la construction d’une raffinerie.
Cette initiative se concretisera grâce à un accord signé avec une firme émiratie. Elle va permettre au pays de réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés.
Le président Yoweri Museveni a officialisé cette annonce sur son compte X, le samedi 29 mars 2025. Il a exprimé sa gratitude envers Son Altesse Cheikh Mohammed Bin Maktoum et les Émirats arabes unis pour leur engagement à investir en Ouganda.
« Aujourd’hui, j’ai assisté à la signature d’un accord historique de construction d’une raffinerie de pétrole entre l’Ouganda et Alpha MBM Investments LLC, une société basée aux Émirats arabes unis.
Cet accord prévoit la construction d’une raffinerie de pétrole brut dans le district de Hoima, d’une capacité de 60 000 barils par jour, a-t-il écrit.
Pétrole : l’Ouganda compte sur sa raffinerie pour entrer dans le cercle des exportateurs de produits raffinés
La découverte de réserves de pétrole en Ouganda ne date que d’une vingtaine d’années. Le pays dispose d’un gisement de pétrole exploitable d’1,4 milliard de barils de brut dans le lac Albert.
Grâce à sa raffinerie, l’Ouganda veut vendre des produits dérivés du pétrole sur le continent et même en Asie ou en Europe.
Le président Yoweri Museveni vise déjà loin. « La raffinerie ne se limitera pas à la production de carburant. L’Ouganda doit produire et exporter des produits raffinés au lieu de les importer », a-t-il écrit.
Par ailleurs, le président a souligné l’importance de cette infrastructure pour le développement économique du pays.
« Nous devons cesser d’exporter des matières premières et, au contraire, ajouter de la valeur à tout ce que nous produisons », a-t-il insisté.
Notons qu’en plus de cet accord, cinq autres partenariats ont été signés avec des investisseurs émiratis. Ces accords portent sur divers secteurs tels que l’aviation, la plantation d’arbres, un système de gestion numérique des terres, des centres de fret logistique, des installations de stockage et un système de paiement numérique pour les transactions gouvernementales.