Ce pays africain se tourne vers un membre des BRICS pour un projet de 98 milliards

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Crédit Photo : DR

La Guinée équatoriale compte énormément sur la Chine, géant des BRICS, pour accélérer la modernisation des infrastructures hydrauliques.

En effet, après d’intenses négociations, le gouvernement du pays a attribué à l’entreprise chinoise China Gezhouba la réalisation d’un projet majeur d’approvisionnement en eau potable sur l’île de Bioko, siège de la capitale Malabo. Le montant de cet investissement s’élève à 160 millions de dollars, soit environ 98 milliards de FCFA.

Le vice-président Teodorín Nguema Obiang Mangue, qui a personnellement piloté ce dossier stratégique, devrait formaliser l’accord lors de sa prochaine visite en Chine.

« Nous considérons que 160 millions de dollars est un montant considérable pour ce projet, qui est essentiel pour notre population », a-t-il souligné, évoquant un compromis « raisonnable » après des mois de tractations ardues sur l’enveloppe financière.

La proposition initiale de China Gezhouba atteignait 380 millions de dollars, un chiffre jugé disproportionné par Malabo. Les évaluations indépendantes commandées par les autorités équato-guinéennes estimaient le coût réel entre 115 et 140 millions de dollars.

Ce désaccord a nécessité plusieurs sessions de négociations techniques, dont la plus significative s’est déroulée le 10 mars 2025 au Palais du Peuple de Malabo, en présence du Premier ministre Manuel Osa Nsue et de plusieurs membres du gouvernement.

L’ambition du projet est à la mesure de l’investissement consenti : desservir près de 300 000 habitants grâce à un réseau de 173 km de canalisations et une usine de traitement aux normes internationales.

Avec une capacité de production quotidienne de 45 000 mètres cubes, ces installations devraient garantir un accès stable à l’eau potable non seulement à Malabo, mais également dans d’autres localités de l’île.

Au-delà de la simple construction, le partenariat avec China Gezhouba inclut un volet maintenance, assurant ainsi la pérennité de l’infrastructure.

Cette collaboration s’inscrit dans une refonte plus large du secteur hydraulique équato-guinéen, marquée par la création, en octobre 2024, de la Société nationale des eaux de Guinée Équatoriale (ENAGE SA).

Cette entité publique est désormais responsable de l’approvisionnement, de l’assainissement et de la gestion des infrastructures hydrauliques à l’échelle nationale.

Le choix de Pékin pour ce projet pourrait vite renforcer les liens économiques entre la Guinée équatoriale et la Chine, membre influent des BRICS.

Cette décision confirme également la tendance observée sur le continent africain, où Pékin consolide sa position d’investisseur majeur dans les infrastructures essentielles, rivalisant avec les partenaires occidentaux traditionnels.

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