Le Gabon a engagé des discussions avancées avec le constructeur américain Boeing en vue de l’acquisition de trois appareils d’ici 2029.
Ce projet s’inscrit dans une stratégie nationale de renforcement des capacités aériennes, visant à moderniser la flotte du pays, à améliorer la connectivité régionale et internationale, et à soutenir des secteurs comme le tourisme, le commerce extérieur et la logistique.
Bien qu’aucun chiffre officiel n’ait été officiellement communiqué, le coût moyen d’un avion gros porteur de type Boeing 777 varie entre 200 et 250 millions de dollars américains selon les configurations.
L’investissement total pour les trois appareils pourrait donc avoisiner les 600 à 750 millions USD (environ 370 à 450 milliards FCFA), hors frais annexes (maintenance, formation, infrastructures…).
Ce projet représente un effort budgétaire majeur, mais également un pari stratégique : celui de faire du Gabon une plateforme aérienne centrale en Afrique centrale, capable d’assurer à la fois du transport de passagers longue distance et du fret international.
L’ambition est louable. Mais si le président de la République veut réellement transformer le ciel gabonais, il devra d’abord construire une stratégie lisible, reposant sur la formation, l’attractivité aéroportuaire, des partenariats solides et un cadre tarifaire compétitif. À défaut, les milliards risquent de s’envoler… et bien plus vite que les avions.
Pour rappel, Boeing bénéficie d’une solide expérience en Afrique, où ses avions sont utilisés par plusieurs grandes compagnies aériennes, telles que Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Asky, Royal Air Maroc et Air Algérie, entre autres.
L’avionneur évalue les opportunités du marché de l’aviation commerciale en Afrique à près de 400 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années.ite que les avions.