Ce pays africain relance son usine d’aluminium

Une usine de silico-manganèse va voir le jour dans ce pays d'Afrique du Nord : 5 millions investis ; 150 emplois

Crédit Photo : DR

Après plus de deux ans d’arrêt, l’usine de blocs d’anodes d’Aïn Sokhna, pilier stratégique de la production d’aluminium en Égypte, s’apprête à reprendre ses activités.

Le ministre du Secteur des entreprises publiques, Mohamed Chimi, s’est rendu sur place pour inspecter les travaux de réhabilitation en cours, accompagné du gouverneur de Suez, le général Tarek El-Shazly, et de plusieurs responsables du secteur industriel.

Cette visite marque une nouvelle étape dans la stratégie gouvernementale de relance des actifs industriels à l’arrêt, dans une logique de valorisation des ressources locales et de réduction des importations.

« La remise en service de cette usine soutient directement l’industrie nationale, génère des recettes en devises et contribue à limiter la dépendance vis-à-vis des produits importés », a déclaré Mohamed Chimi.

Selon le ministre, l’objectif est aussi de renforcer les chaînes de valeur locales et de créer une base industrielle solide, compétitive au niveau régional.

Intégrée à la holding publique des industries métallurgiques, l’usine est un maillon central de la chaîne de production d’aluminium.

Son activité est appelée à irriguer plusieurs secteurs stratégiques du pays. Un partenariat a été conclu avec le groupe British Petroleum pour un montant de 20 millions de dollars sur cinq ans, incluant la maintenance et l’amélioration des performances de l’installation.

Chimi a insisté sur la nécessité de respecter scrupuleusement le calendrier de réhabilitation, tout en garantissant la sécurité, la qualité et l’environnement de travail.

« Nous suivons chaque étape de ce projet et offrons tout le soutien nécessaire pour assurer son succès », a-t-il affirmé, ajoutant que cette relance illustre la volonté de l’État d’élargir ses partenariats avec les grandes firmes internationales.

De son côté, le gouverneur de Suez a souligné l’impact local du projet, en termes de développement et d’emplois : « Ce redémarrage est essentiel pour l’économie régionale. Il illustre la volonté politique de revitaliser le tissu industriel et de valoriser les matières premières locales, comme le coke de haute qualité produit en Égypte. »

Les responsables du projet estiment que, une fois les travaux achevés – notamment ceux portant sur le second refroidisseur de coke – la production annuelle atteindra 250 000 tonnes, pour une rentabilité estimée à 97 dollars par tonne métrique.

Le ministre a également profité de sa visite pour saluer les efforts des employés de l’usine, qu’il a appelés à poursuivre leur engagement avec rigueur et esprit d’équipe.

« Le travailleur égyptien est le cœur de toute relance industrielle », a-t-il déclaré, soulignant l’importance d’améliorer les conditions de travail sur le site.

Parmi les personnalités présentes figuraient également Tarek El-Hedidi, président non exécutif de la holding métallurgique, Mohamed El-Saadawi, directeur général exécutif de la holding, et Ahmed Allam, président de la société égyptienne des blocs d’anodes.

Ce projet, au-delà de la relance industrielle immédiate, s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation du secteur public, fondée sur la valorisation des actifs existants, le renforcement des partenariats internationaux et l’amélioration du climat d’investissement.

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