Ce pays africain récupère un territoire et plus de 2600 milliards auprès de…

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Crédits photo : Pexels / Pixabay

L’Île Maurice, rattachée géographiquement au continent africain, vient de remporter une victoire diplomatique majeure : la récupération d’un territoire et le gain de 2600 milliards.

Concrètement, ce jeudi 22 mai 2025, le pays africain a officiellement récupéré la souveraineté sur l’archipel des Chagos grâce à un accord signé avec le Royaume-Uni.

Cette rétrocession s’accompagne d’un gain financier colossal de plus de 4 milliards d’euros (soit l’équivalent de 2600 milliards de francs CFA) sur 99 ans.

L’accord signé ce jeudi met fin à plus de cinquante ans de contentieux entre Londres et Port-Louis. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié cet accord d’« historique » tout en soulignant son caractère « absolument essentiel » pour la défense britannique.

La signature avait été retardée dans la matinée en raison d’un recours juridique déposé par deux Chagossiennes, finalement débouté par la Haute Cour de Londres.

Concrètement, le Royaume-Uni conserve un bail de 99 ans sur l’île de Diego Garcia, où se trouve une base militaire stratégique commune avec les États-Unis.

En contrepartie, Londres verse annuellement 101 millions de livres sterling à Maurice, soit environ 120 millions d’euros. Sur la durée totale du bail, ce montant représente 3,4 milliards de livres, équivalant à plus de 4 milliards d’euros ou 2600 milliards de francs CFA selon les taux de change actuels.

Cette base militaire revêt une grande importance pour les opérations occidentales dans l’océan Indien. Elle a notamment servi de plaque tournante durant les conflits en Afghanistan et en Irak.

Ses infrastructures comprennent un port, un aérodrome et des capacités avancées de communication et de surveillance. Les États-Unis prennent en charge les coûts d’exploitation, bien plus élevés que la redevance versée à Maurice.

L’histoire de ce différend remonte à 1968, année d’indépendance de Maurice. À cette époque, le Royaume-Uni avait conservé le contrôle de l’archipel des Chagos, expulsant approximativement 2000 habitants, principalement de Diego Garcia. Cette situation avait créé un contentieux juridique qui a perduré pendant des décennies.

En 2019, la Cour internationale de Justice avait estimé que Londres devait restituer ces îles à Maurice, position ensuite soutenue par l’Assemblée générale de l’ONU.

Cependant, tous les acteurs ne célèbrent pas cet accord. Les représentants de la communauté chagossienne expriment leurs inquiétudes. Bertrice Pompe, l’une des requérantes déboutées, a déclaré que ce jour était « très triste » pour sa communauté.

Elle craint que ses droits actuels ne soient compromis par le transfert de souveraineté vers Maurice. Une cinquantaine de membres de cette communauté s’étaient d’ailleurs rassemblés devant la Haute Cour pour protester contre la signature.

L’opposition britannique critique également l’accord. Les Conservateurs jugent ce texte contraire aux intérêts britanniques, notamment en raison du montant du bail qui n’avait jamais été officiellement communiqué auparavant. Ils estiment que le gouvernement travailliste fait preuve de faiblesse dans cette négociation.

Du côté mauricien, l’enthousiasme domine. Le Premier ministre Navin Ramgoolam a salué une « grande victoire » pour son pays. Il considère que cet accord complète le processus de décolonisation entamé en 1968. Cette reconnaissance internationale de la souveraineté mauricienne sur les Chagos constitue un succès diplomatique majeur pour cette nation insulaire de l’océan Indien.

Les États-Unis ont également approuvé cet arrangement final. Le secrétaire d’État Marco Rubio a souligné que l’accord garantit « une exploitation à long terme, stable et efficace » de la base de Diego Garcia.

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