Le Nigéria, le pays africain le plus peuplé, prévoit de faire un prêt de 1,23 milliard de dollars. Le 27 mai 2025, le président de la République fédérale du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu, a officiellement présenté à l’Assemblée nationale le Plan d’emprunt extérieur glissant 2024-2026. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT), conformément aux lois nigérianes sur la responsabilité budgétaire et la gestion des finances publiques.
Ce plan vise à structurer les emprunts extérieurs du gouvernement fédéral et de certains États pour une période de trois ans. Il comprend des projets dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les transports, l’irrigation, la sécurité, le numérique et les infrastructures. Les projets concernés sont financés sur plusieurs années, avec des tirages échelonnés sur cinq à sept ans.
Le montant prévu pour l’année 2025 s’élève à 1,23 milliard de dollars américains, à débloquer au second semestre. Ce financement implique plusieurs États du pays, notamment Abia, Bauchi, Borno, Gombe, Kaduna, Lagos, Niger, Oyo, Sokoto et Yobe.
Il est précisé que ce plan n’équivaut pas à un endettement automatique. Il constitue plutôt un cadre prévisionnel pour des emprunts associés à des projets ciblés, afin d’éviter des pratiques budgétaires désordonnées. Les fonds viendront principalement de partenaires de développement comme la Banque mondiale, la BAD, l’AFD, la JICA, China EximBank, la BID, et d’autres, proposant des conditions de financement concessionnelles.
Le gouvernement affirme que le ratio du service de la dette par rapport aux recettes a commencé à baisser après avoir dépassé 90 % en 2023. Les perspectives économiques s’améliorent grâce à la réforme fiscale, à une meilleure collecte des recettes publiques et aux revenus attendus de la NNPC.
L’objectif est clair : stabiliser l’économie et poser les bases d’une croissance rapide, inclusive et durable, tout en garantissant la viabilité de la dette publique. Le gouvernement réaffirme ainsi son engagement envers la discipline budgétaire, la transparence et la responsabilité, tout en appelant à un dialogue public constructif et à un contrôle parlementaire rigoureux.