Ce pays africain peut quitter le rang des plus pauvres pour devenir une superpuissance grâce à ses terres rares

Minéraux critiques : ce pays compte sur les États-Unis pour s'enrichir

Crédit Photo :scientifique-en-chef.gouv.qc.ca

Le Burundi, bien qu’il soit le premier producteur de terres rares en Afrique, demeure l’un des pays les plus pauvres du continent.

Ce paradoxe est d’autant plus frappant lorsque l’on considère que les terres rares sont des éléments essentiels dans la fabrication de technologies modernes, telles que les téléphones portables, les disques durs, les écrans, les vélos et voitures électriques, ou encore les robots.

Pourquoi le Burundi est-il pauvre malgré ses richesses ?

Malgré sa richesse minérale, le Burundi affiche des indicateurs économiques alarmants. En 2023, selon le FMI, le PIB par habitant s’élevait à seulement 245,8 USD, en baisse par rapport aux 311,0 USD de 2022.

Par ailleurs, 87 % de la population vit avec moins de 1,9 USD (1 120 FCFA) par jour. Ce chiffre place le Burundi parmi les pays les plus pauvres au monde.

En 2022, le pays était classé 187ème sur 193 en termes d’Indice de Développement Humain (IDH).

Cette pauvreté s’explique en grande partie par les conséquences de plusieurs années de guerre civile et de violences (1993-2005).

Après la guerre, le pays a enregistré une croissance annuelle de plus de 4,0 % de 2005 à 2014.

Toutefois, la pauvreté n’a que faiblement reculé en raison d’une croissance démographique rapide. Le pays a un taux de fécondité de 5,2 enfants par femme.

De plus, un déficit criant en infrastructures, notamment l’accès à l’électricité qui ne concerne que 11,7 % de la population, contre 48,4 % pour l’Afrique subsaharienne, freine le potentiel de croissance du pays.

Quitter la classe des plus pauvres possible grâce aux terres rares et au nickel

 Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale en terres rares pourrait être multipliée par sept d’ici 2040, en raison de la transition vers des technologies bas-carbone.

Le Burundi, en tant que 9ème producteur mondial de terres rares, possède un potentiel considérable pour relancer son économie.

De plus, le pays possède du nickel, avec des réserves estimées à 6 % des réserves mondiales.

Le gisement de Musongati, l’un des plus importants du pays, détient à lui seul des réserves exploitables estimées à 150 millions de tonnes.

Enfin, le Burundi a un secteur minier soutenu par le secteur aurifère (68,5 MUSD d’exportations en 2022). Cette ressource est le principal pourvoyeur de devises du pays, devant les secteurs du café et du thé.

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