Si dans le monde de la sorcellerie, l’Angleterre a Harry Potter, l’Afrique pourrait bien avoir dans le futur son Kokou ou Ibrahim Potter ou encore bien d’autres.
La raison d’un tel syllogisme se trouve dans la dernière décision du Burkina Faso. En effet, le pays a mis en place son premier centre de formation en sorcellerie.
Et cette fois, nulle question d’une école fictive dans le genre de Poudlard. Le pays voit les choses en grand.
C’est ainsi que le Burkina Faso a inauguré son tout premier centre dédié à la sorcellerie. Situé dans la capitale Ouagadougou, il a pour objectif de former et de sensibiliser la population à cette pratique encore taboue.
À l’initiative de ce projet original, l’écrivain burkinabè Bali Nébié. Ayant enseigné les sciences pendant 40 ans, il regrette de n’avoir pu démystifier la sorcellerie auprès de ses élèves.
« Je n’ai pas réussi à les débarrasser des croyances superstitieuses, en particulier celle en la sorcellerie », confie-t-il.
D’après lui, la personnalité se construit en fonction de l’environnement dans lequel on évolue. La connaissance de ce processus peut permettre de combattre les préjugés.
« On peut orienter efficacement la construction de la personnalité de l’enfant en fonction de valeurs précises », assure-t-il.
Concrètement, le centre burkinabè accueille toute personne de plus de 6 ans.
Au programme : conférences, ateliers, séminaires pour comprendre l’histoire et le rôle de la sorcellerie en Afrique. L’idée est de casser les mythes autour de cette pratique obscure, souvent diabolisée à tort.
Par exemple, Bali Nébié rappelle que les sorciers ne possèdent pas de pouvoirs surnaturels comme le vol ou la métamorphose.
Il s’agit avant tout d' »une organisation qui ambitionne de diriger une communauté en sous-main ».
Pour Sékou Traoré, représentant d’une ONG burkinabè, informer les plus jeunes est primordial.
Cela leur permettra de grandir sans craintes irraisonnées et de développer la confiance en eux, malgré la persistance des superstitions dans la société.
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