Le Sénégal fait figure de pionnier en Afrique de l’Ouest en matière de mobilité durable. Après le lancement du train express régional (TER) reliant Dakar à sa banlieue en 2021, le pays vient d’inaugurer son tout premier réseau de bus 100% électriques ce dimanche 14 janvier.
Baptisé « Bus Rapid Transit » (BRT), ce projet ambitieux a été inauguré en grande pompe par le président Macky Sall lui-même, accompagné de plusieurs ministres de son gouvernement.
Il va permettre de transporter quotidiennement quelque 300 000 passagers entre la banlieue de Guédiawaye et le centre-ville de Dakar.
Un réseau de bus électriques, donc non polluants
Le réseau mis en place par la China Road and Bridge Corporation s’étend sur 18,3 km et compte pas moins de 23 stations, ainsi que 3 stations de transfert principales. Il est équipé d’une flotte de bus entièrement électriques, non émetteurs de CO2, qui roulent en site propre.
De quoi fluidifier considérablement le trafic routier à Dakar, réputé pour ses embouteillages monstres aux heures de pointe. D’autant que les bus circulent sur des voies qui leur sont dédiées, évitant les ralentissements.
Un investissement colossal de 300 milliards de francs CFA
Pour un pays comme le Sénégal, la mise en place d’un tel réseau de transport moderne constitue un effort financier colossal, de l’ordre de 300 milliards de francs CFA. Mais qui devrait rapidement porter ses fruits en termes de retombées économiques et sociales.
En facilitant les déplacements au sein du Grand Dakar, le BRT va non seulement améliorer le quotidien de centaines de milliers d’habitants. Mais aussi stimuler le marché de l’emploi, en réduisant les temps de transport domicile-travail.
Par ailleurs, il positionne le Sénégal parmi les nations africaines à la pointe en matière de mobilité durable, aux côtés du Maroc, de l’Afrique du Sud ou encore de la Côte d’Ivoire. Autant de pays qui ont fait le pari d’investir massivement dans les transports non polluants.
Un modèle pour l’Afrique de l’Ouest
Avec cette inauguration, le Sénégal montre l’exemple en Afrique de l’Ouest et prouve qu’il est possible de déployer des solutions de transport propres et modernes, même dans des contextes économiques contraints.
Ce pari sur l’avenir devrait inspirer d’autres métropoles ouest-africaines, soucieuses, elles aussi, d’améliorer les mobilités tout en réduisant leur empreinte carbone. Et confirmer le leadership de Dakar, qui se pose décidément en pionnière des transports collectifs non polluants sur le continent.
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