Le jeudi 26 décembre 2024 l’Autorité de gestion des frontières a rapatrié plus de 26.000 personnes. Des migrants Mozambicains ont été arrêtés et rapatriés pour motif de séjours illégaux en Afrique du Sud.
Ces rapatriements s’étalent sur plusieurs jours. Par exemple, mardi 24 décembre 2024, 350 Mozambicains ont été arrêtés et renvoyés vers leur pays.
Cette opération s’inscrirait dans le cadre d’un renforcement de la sécurité à la frontière au regard des violences post-électorales au Mozambique qui a fait jusqu’à présent plus de 255 morts.
Les responsables indiquent que ces mesures sont prises pour faire face à l’insécurité le long du corridor Ressano Garcia-Maputo. D’une part, la police sud-africaine renforce les mesures de sécurité au poste-frontière de Lebombo, dans le Mpumalanga.
La déportation massive des citoyens mozambicains a suscité de vives critiques de la part des organisations civiques et de défense des droits de l’homme.
Pour elles, les réformes des lois proposées par le gouvernement sud-africain sur l’immigration, sous l’appellation de « menace pour la sécurité des réfugiés et des migrants en Afrique du Sud » cacheraient une autre vérité.
Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a fait des propositions pour réviser le système d’immigration en publiant un Livre blanc sur la citoyenneté, l’immigration et la protection des réfugiés.
Ledit Livre blanc propose un panel de changements aux lois sur l’immigration. Par exemple, elle suggère, le retrait potentiel de l’Afrique du Sud de la Convention et du Protocole des Nations Unies sur les réfugiés et les demandeurs d’asile.
Le Réseau des réfugiés sud-africains (SARLN) et Lawyers for Human Rights (LHR) estiment que le retrait de l’Afrique du Sud causerait un grave problème sur le sujet du bien-être des réfugiés et des demandeurs d’asile à l’intérieur de ses frontières.