Ce pays africain lève la suspension de 4 ONG

Ce pays africain lève la suspension de quatre ONG Afrique centrale : loin de la France, ce pays renforce ses relations avec cette superpuissance mondiale

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Le gouvernement éthiopien a levé la suspension critiquée de 4 ONG indépendantes de défense des droits humains, a annoncé, ce lundi 3 mars 2025, la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC), une institution publique.

En décembre, l’Autorité des organisations de la société civile (ACSO), un organisme gouvernemental qui supervise les groupes de la société civile, avait suspendu le Centre pour l’avancement des droits et de la démocratie (CARD), les Avocats pour les droits humains (LHR), le Centre éthiopien des défenseurs des droits humains (EHRDC) et le Conseil éthiopien des droits de l’homme (EHRCO).

Selon Human Rights Watch, qui avait dénoncé fin janvier une « répression contre la société civile », ces ONG avaient été ainsi sanctionnées pour leur « manque d’indépendance », ce qu’elles niaient.

Dans un communiqué publié lundi, l’EHRC, institution publique mais indépendante du gouvernement et dont le chef est nommé par le Parlement, s’est dit « heureuse que ses efforts de plaidoyer aient été couronnés de succès » pour la levée de la suspension des quatre ONG, qui sont donc de nouveau autorisées à opérer dans le pays.

En décembre, l’EHRC avait « exprimé sa préoccupation quant à l’impact de ces suspensions sur l’espace civique et la jouissance de la liberté d’association en Éthiopie ».

L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent africain avec quelque 120 millions d’habitants, est dirigé depuis 2018 par le Premier ministre Abiy Ahmed.

Si ce dernier a obtenu le prix Nobel de la paix en 2019 après le rapprochement avec l’Erythrée voisine, son aura a ensuite faibli avec la guerre dans la région septentrionale du Tigré, où les forces fédérales ont été accusées d’exactions.

Les armes se sont tues dans cette région, mais d’autres conflits armés ensanglantent le pays d’Afrique de l’Est, notamment dans les deux régions les plus peuplées, l’Amhara et l’Oromia, où les forces fédérales affrontent des milices armées.

Les forces fédérales, tout comme les milices, y ont notamment été accusées de violations des droits humains.

Avec AFP