Le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, a participé en tant que conférencier principal à la session ministérielle intitulée « Les chemins vers un paysage énergétique résilient » dans le cadre du neuvième séminaire international de l’OPEP qui s’est tenu à Vienne les 9 et 10 juillet 2025.
Cet événement de haut niveau a réuni des ministres, des responsables internationaux et des experts venus de divers horizons pour débattre des défis énergétiques mondiaux et tracer des voies de résilience face à la transition énergétique.
Dans son intervention, l’ingénieur Karim Badawi a souligné l’importance centrale de l’énergie dans la croissance économique mondiale, tout en insistant sur la nécessité d’adopter une approche équilibrée.
Il a expliqué que l’Égypte s’est engagée sur la voie d’un mix énergétique optimal, qui repose à la fois sur l’accroissement de la production de pétrole et de gaz naturel et sur l’intégration progressive des énergies renouvelables et de l’hydrogène dans son système énergétique national.
Cette orientation vise non seulement à renforcer la sécurité énergétique du pays, mais aussi à répondre aux enjeux climatiques par une réduction des émissions de carbone et l’adoption de technologies de décarbonation.
Le ministre a par ailleurs mis en exergue le rôle déterminant des partenariats régionaux et internationaux pour bâtir un avenir énergétique durable.
Il a évoqué les efforts déployés par l’Égypte pour créer des synergies dans le secteur énergétique, citant des projets de coopération structurants avec Chypre, la Grèce et l’Arabie saoudite, mais aussi avec l’Union européenne et les États-Unis, notamment dans le domaine du développement de l’hydrogène vert et de ses dérivés.
Insistant sur la dimension stratégique de l’Égypte en Méditerranée, M. Badawi a rappelé que son pays œuvre à renforcer son rôle de hub énergétique régional, en s’appuyant sur une infrastructure robuste, une position géographique avantageuse et une vision de réforme énergétique ambitieuse.
Il a notamment mentionné la révision des cadres contractuels, le lancement de nouvelles incitations pour les partenaires internationaux ainsi que l’ouverture de zones d’exploration à fort potentiel, en particulier dans les régions frontières et les gisements de pétrole complexes.
L’adoption des technologies numériques et des solutions de pointe dans les opérations d’exploration et de production a également été soulignée comme un levier de performance, destiné à optimiser les rendements tout en réduisant les coûts et l’empreinte environnementale.
En présence de ministres et de responsables de haut rang, dont les représentants du Venezuela, de la Guinée équatoriale, de l’Azerbaïdjan, du Canada, du Sénégal et de l’Espagne, cette session a mis en lumière la convergence croissante des politiques énergétiques mondiales autour de l’efficacité, de la durabilité et de la coopération mutuelle.
L’Égypte, par la voix de son ministre, a ainsi réaffirmé sa volonté de jouer un rôle actif dans la refonte du paysage énergétique global.