Le Kenya, pays africain, a annoncé sa volonté de relancer les négociations avec les États-Unis, à moins de deux mois de l’expiration de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA).
Cette initiative pourrait transformer les relations commerciales entre Nairobi et Washington et offrir de nouvelles opportunités aux entreprises kényanes.
En effet, le Kenya s’est lancé dans une course contre la montre pour relancer ses discussions commerciales avec les États-Unis. L’enjeu est crucial : protéger ses exportations avant que l’African Growth and Opportunity Act n’expire.
Dans ce contexte, le ministre kényan du Commerce, de l’Investissement et de l’Industrie, Lee Kinyanjui, a confirmé à The East African que son pays reprendrait les négociations interrompues sous l’administration Biden. Durant la semaine du 11 au 17 août 2025, il conduira une délégation à Washington DC.
Leur mission serait de rencontrer le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, et d’autres responsables pour examiner la reprise des pourparlers sur un accord de libre-échange. Chaque rencontre compte, chaque discussion peut peser lourd dans l’avenir économique du pays.
« Trump a lancé les négociations sur l’accord de libre-échange, c’était son rêve. Mais après son départ, la façon de penser des personnes qu’il a laissées derrière lui a changé. Maintenant qu’il est de retour, les changements ont été si importants qu’il n’y a plus le temps de se reposer sur ses lauriers », a rappelé Lee Kinyanjui.
Avec détermination, il a ajouté : « Nous voulons disposer d’une meilleure plateforme commerciale avec les Etats-Unis et nous avons un plan ambitieux à cet égard. Les Etats-Unis et le Kenya sont sur la même longueur d’onde ».
En 2020, Nairobi et Washington avaient déjà entamé des négociations. Mais l’administration Biden avait interrompu ce processus pour lancer un « Partenariat stratégique pour le commerce et l’investissement (Stip) ».
Ce dernier vise à réduire les barrières non tarifaires et à diminuer les coûts pour les entreprises américaines sur le marché kényan. Aujourd’hui, la pression s’intensifie. L’AGOA, qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter sans droits de douane, expire le 30 septembre 2025. Sans sa reconduction, un tarif de 10 % frappera toutes les exportations kényanes vers les États-Unis. Chaque décision devient donc cruciale pour l’économie du pays.
Selon le Bureau du représentant américain au Commerce, les exportations kényanes vers les États-Unis ont atteint 737,3 millions de dollars en 2024. Ce chiffre montre que l’avenir commercial du Kenya est suspendu à ces négociations et que chaque geste diplomatique peut avoir un impact direct sur la vie des entreprises et des citoyens.