Ce pays africain dément tout accord pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis

Ce pays africain dément tout accord pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis

Crédit Photo : Anadolu Ajansı

Le Gouvernement d’unité nationale (GNU), basé à Tripoli, a démenti mercredi 07 mai 2025, un quelconque accord avec Washington pour l’accueil de migrants expulsés des États-Unis, réaffirmant son « refus » de toute installation pérenne de migrants en Libye.

La Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, est gouvernée par deux exécutifs rivaux : le GNU, reconnu par l’ONU basé à Tripoli (ouest) et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, et un exécutif à Benghazi (est) contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils.

Des médias américains, dont la chaîne CNN, ont évoqué le renvoi prochain de migrants expulsés des États-Unis vers des pays tiers, dont la Libye.

Mercredi, le GNU a réagi à des « informations relayées par des médias internationaux sur l’intention des Etats-unis d’expulser des migrants vers la Libye, affirmant catégoriquement qu’il n’existe aucun accord ou coordination pour l’accueil » de ces migrants.

Pour l’exécutif de Tripoli, des « entités parallèles, non soumises à la légitimité, pourraient être impliquées dans des accords qui ne représentent pas l’État libyen et ne l’engagent pas juridiquement ou politiquement ».

M. Dbeibah a de son côté souligné sur son compte X que la Libye « refuse d’être une destination pour des migrants expulsés, peu importe le prétexte » et que « tout accord conclu par des parties illégitimes ne représente pas l’État libyen et ne le lie ni politiquement ni moralement ».

« La dignité humaine et la souveraineté nationale ne sont pas négociables », a-t-il ajouté.

Début mai, CNN a affirmé que « l’administration Trump a discuté avec la Libye et le Rwanda de la possibilité d’envoyer vers ces deux pays des migrants ayant un casier judiciaire et se trouvant aux États-Unis, selon des sources proches des discussions ».

La même semaine, l’un des fils du maréchal Haftar, le général Saddam Haftar, se trouvait à Washington.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères de l’exécutif de l’Est a formellement « démenti l’existence de tout accord ou entente concernant l’installation de migrants quelle que soit leur nationalité, africaine, européenne, américaine ou autre », selon un communiqué diffusé mercredi.

La Libye est un pays de transit de centaines de milliers de migrants remontant d’Afrique subsaharienne pour tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers l’Europe.

Avec AFP

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