Ce pays africain découvre de grands gisements pétroliers

gisements pétroliers

Crédits photo : Pixabay / jp26jp

L’Ouganda vient d’annoncer l’identification de neuf puits potentiels, donc de nouveaux gisements pétroliers, sur le bloc de Kasuruban. La compagnie pétrolière nationale ougandaise (UNOC), détenue par l’État, a fait état mardi de cette découverte qui pourrait renfermer des volumes substantiels d’or noir. Les premières estimations évoquent jusqu’à 600 millions de barils de pétrole brut récupérable.

L’UNOC a publié cette information sur la plateforme X sans préciser la date exacte des découvertes. L’entreprise n’a fourni aucun autre détail complémentaire. Le bloc de Kasuruban s’étend sur 1 285 kilomètres carrés à travers les districts de Hoima, Buliisa et Masindi, dans l’ouest du pays. La compagnie nationale avait acquis ce périmètre en 2023 après la signature d’un accord de partage de production avec le gouvernement.

Cette annonce intervient alors que l’Ouganda se prépare à devenir producteur de pétrole. TotalEnergies, la compagnie chinoise CNOOC et l’UNOC exploitent déjà deux champs en développement dans le bassin du Rift Albertin. Les sites de Tilenga et Kingfisher devraient débuter leur production commerciale au second semestre 2025, soit près de deux décennies après la découverte des premières réserves en 2006.

Les réserves prouvées et récupérables de pétrole de l’Ouganda s’élèvent actuellement à 1,65 milliard de barils. Les nouveaux gisements identifiés à Kasuruban pourraient augmenter ces ressources de manière substantielle. Enfin, ces volumes supplémentaires garantiraient la viabilité à long terme des infrastructures en construction, notamment l’oléoduc d’Afrique de l’Est (EACOP) qui s’étendra sur 1 443 km jusqu’à la côte tanzanienne.

Le projet EACOP représente un investissement de 10 milliards de dollars. L’oléoduc, qui sera chauffé en raison de la viscosité particulière du brut ougandais, transportera la production depuis le lac Albert jusqu’au port de Tanga, sur l’océan Indien. La construction a débuté sur le site tanzanien. TotalEnergies détient 62% du projet d’oléoduc, aux côtés de l’UNOC (15%), de la Tanzania Petroleum Development Corporation (15%) et de CNOOC (8%).

La capacité de production prévue atteindra 230 000 barils par jour au pic d’exploitation. Les réserves totales du bassin albertin pourraient durer entre 25 et 30 ans selon les estimations de l’autorité de régulation. Le site de Tilenga devrait produire environ 204 000 barils quotidiens, tandis que Kingfisher ajoutera 42 000 barils par jour. Bref, l’Ouganda mise sur ces revenus pétroliers pour réduire sa dépendance à l’aide internationale.

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a présenté le pétrole comme une bénédiction pour le pays. Le gouvernement prévoit de gagner environ 1,5 milliard de dollars par an grâce à l’exploitation de cette ressource. L’État conserve 15% des différents projets et devrait percevoir 2,8 milliards de dollars de revenus directs annuels une fois la production lancée.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp