Ce pays africain annonce la fin du concubinage

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Crédit Photo : Marina Leonova

Au nom d’une conception de la morale et des valeurs chrétiennes, le régime burundais s’enfonce dans une croisade d’un autre âge contre le concubinage.

Dans les provinces de Ngozi et Kayanza, les autorités, épaulées par les redoutés miliciens Imbonerakure, n’hésitent pas à briser des couples, à arracher des mères à leurs enfants pour satisfaire leurs vues réactionnaires.

Le modus operandi est implacable : sur la dénonciation de voisins, probablement mus par l’intolérance ou des règlements de compte, les forces de l’ordre déferlent au domicile des couples non mariés.

Sans autre forme de procès, la femme est expulsée, renvoyée de force chez ses parents, quand elle n’est pas privée de ses enfants confiés à leur père et sa « première » épouse.

Peu importe si ces concubines vivaient maritalement depuis des décennies et avaient fondé une famille !

Pour le pouvoir du born-again président Ndayishimiye et son épouse rigoriste, le concubinage est un péché, un frein au « développement » que rien ne saurait justifier. Une conception d’un autre âge qui semblerait bafouer les libertés individuelles et la dignité humaine.

Au 26 mars, ce sont déjà 237 femmes qui ont ainsi été chassées de chez elles à Ngozi, près de 200 autres à Kayanza.

Des chiffres qui en disent long sur l’ampleur de cette vindicte menée au nom de l’ordre moral chrétien. Une conception pour le moins sélective puisque le régime ferme les yeux sur bien d’autres « péchés »

Une chose est sûre : en s’attaquant ainsi aux couples non mariés, mais unis de longue date, le Burundi se lance dans une nouvelle chasse aux sorcières.

Et fait définitivement régresser les libertés plutôt que de prétendument faire progresser la nation.

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